Délogés du centre sous la pression des forces de sécurité, les terroristes tentent de trouver refuge dans les maquis de l'Est. Evaluant la situation sécuritaire, des sources crédibles indiquent que la menace terroriste est réelle à l'est du pays. Ces sources rapportent qu'au moins 500 terroristes, pour la plupart venant du centre du pays, zone II (Tizi Ouzou, Bouira et Boumerdès), ont réussi à pénétrer les maquis de l'Est. Une centaine d'autres terroristes sont actuellement terrés dans les maquis de Jijel, ont indiqué les mêmes sources. Quant au n°1 du Gspc, les opérations de ratissage, la repentance de la majorité de ses complices et la neutralisation de ses principaux chefs et réseaux logistiques, l'ont contraint à déserter la région de Boumerdès pour se terrer à Tizi Ouzou. Mais là aussi, les forces de sécurité, parties sur sa trace, l'obligent à revoir toute sa stratégie, notamment après avoir légitimé les attaques suicides ayant coûté la vie à des centaines de citoyens et des dizaines de militaires. Traqué par les forces de sécurité, Droukdel Abdelmalek alias Abou Mossaâb Abdelouadoud a trouvé refuge dans les maquis de Tizi Ouzou. Il sera soumis à des pertes draconiennes alors qu'il contrôlait pratiquement une bonne partie du maquis de Boumerdès. Ainsi, le Gspc occupe une majeure partie des zones de l'Est. Selon la cartographie terroriste, anciennement appelée zones 5, 6 et 7, englobant Constantine, Batna, Jijel, Souk Ahras, Tébessa, Khenchela, El Oued, Sétif et, à un degré moindre, les régions de Skikda et Mila. C'est ainsi que Jijel a été secouée par plusieurs attentats à la bombe, dont l'une a même visé un convoi militaire où était présent le général de l'Armée de terre. Des attentats kamikazes ont été avortés à M'sila aussi, ayant visé des gendarmes. A Biskra et Constantine, notamment à El Oued, les terroristes marqueront leur présence en opérant des embuscades dont l'une a coûté la vie à huit gendarmes à El Oued. Le dernier attentat a été commis à Constantine où un policier a succombé à ses blessures alors que trois autres ont été grièvement atteints. Cette partie du pays qui a complètement rompu avec le terrorisme risque de retomber dans le cycle des attaques terroristes, à en croire les sources sécuritaires. Une quarantaine de nouvelles recrues ont, entre 2006 et 2007, rejoint les maquis et conduites vers Jijel et Skikda. Des repentis et ceux ayant bénéficié de la Réconciliation nationale ont repris le chemin du terrorisme. Rien qu'à l'Est, on en compte 350. Il est clair que Constantine et les wilayas de l'Est sont menacées. Des menaces de plus en plus réelles, ont tenu à souligner nos sources. Le n°1 du Gspc a trouvé aide et assistance en réactivant les réseaux dormants. Il recrute même parmi des universitaires. Pour nos sources, le nombre de terroristes à Batna a été évalué à plus d'une centaine répartie en trois katibas: katiba el maout dirigée par Ali Meghira, katiba el fath dirigée par Benkharour Walid, et katiba ahmer khadou dirigée par Malouche Hacen. Un seul chef dirige ces éléments. Il s'agit de Abd Ali Younès alias Abou El Hacen. Katiba el fath el moubine, composée de 50 terroristes terrés dans les maquis de Tébessa et Khenchela, est dirigée par un certain Abdelmalek Gharbi, âgé de 46 ans. Nos sources ont souligné que les groupes armés du Gspc ayant écumé les maquis de l'Est, travaillent de concert et tentent, tant bien que mal, de faire parler d'eux. C'est à la vigilance que les forces de sécurité, engagées dans la lutte antiterroriste, font appel, notamment aux citoyens, lesquels sont appelés à faire preuve de prudence en signalant tout mouvement suspect.