Les sanguinaires sont revenus à la charge pour tuer froidement. Après le lâche assassinat des 16 nomades dans la région de Feidja aux confins sud de la wilaya de Tiaret, les sanguinaires sont revenus à la charge pour tuer froidement 4 jeunes dans la localité de Mechraâ Sfa. Des jeunes innocents, dont le seul tort était de se trouver sur le chemin d'une bête immonde sortie pour se gaver de sang. Dans la nuit de jeudi, aux environs de 23h 30, dans une rue du quartier communal, des jeunes avaient choisi de tuer le temps en s'attablant pour une partie de dominos. Soudain, le groupe de jeunes est cerné par des tireurs postés aux quatre coins de la rue. Après la fusillade, les terroristes se retirent à la faveur de l'obscurité. 4 corps sans vie sont laissés sur le pavé et 3 jeunes blessés, dans un état jugé grave. Cette agression terroriste intervient 24 heures après celle perpétrée contre un campement de nomades et quelques jours après le lâche assassinat de 3 bergers dans la région de Sidi Abdelghani. Le quartier communal, théâtre de la tuerie, est connu pour avoir servi de fief à des groupes islamistes qui avaient semé la mort dans la wilaya de Tiaret. Il y a quelques mois, 2 frères ont été froidement tués dans ce quartier qui avait vu, il y a une année, l'assassinat d'un jeune officier de l'ANP. Ce retour de la violence terroriste dans la wilaya de Tiaret pourrait s'expliquer par le déplacement des résidus des groupes qui activaient entre la wilaya de Mascara et Saïda. Soumis à un harcèlement par les forces de sécurité, ils ont préféré migrer vers Tiaret qui est caractérisée par ses vertes prairies, par le point de ralliement de plusieurs troupeaux venus du Sud, objet de plusieurs vols, et par sa position géographique qui la place au centre de plusieurs passage, du Nord vers le Sud et de l'Ouest vers l'Est. Le ratissage déclenché au lendemain du massacre des 16 nomades à Feidja et celui lancé dans la région de Mechraâ Sfa pourront contraindre les groupes encore actifs à se déplacer vers l'Ouest de la wilaya de Mascara ou à se replier dans ce qu'ils considèrent comme un no man s'land, Benthrid, au sud de la wilaya de Saïda qu'ils avaient réussi à vider de sa population par la terreur et le crime. Les groupes de légitime défense constitués dans la région avaient réussi à limiter la capacité de nuisance des groupes qui se terraient dans la région. Toutefois, ils restent capables de coups d'éclat surtout dans cette conjoncture, marquée par des rendez-vous politiques qu'ils seraient tentés de «chahuter» pour marquer leur présence.