Il s'agit de la compagnie nationale Air Algérie, de Sonelgaz et d'Algérie Télécom. Le portefeuille de la Bourse d'Alger sera gonflé. Trois entreprises publiques intégreront prochainement la liste des clients. Il s'agit de la compagnie Air Algérie, de Sonelgaz et d'Algérie Télécom. L'introduction de trois titres obligataires pour la détermination des valeurs est en cours de préparation. Le ministre des Finances, Karim Djoudi, est revenu sur ce sujet jeudi dernier lors d'une séance de questions orales tenue à l'APN. Afin de relancer le marché financier, dit-il, une commission mixte a été mise en place entre le département de l'industrie et celui des finances. Celle-ci aura pour mission d'étudier les entreprises en mesure d'accéder à la Bourse. Depuis sa création, la Bourse d'Alger souffre d'un manque terrible de liquidités. Ce problème est dû essentiellement, explique Djoudi, au nombre réduit des titres en circulation, qui se limite aux actions du groupe Saidal et de l'hôtel El Aurassi. Comme il a estimé que le marché des actions en Algérie «est organisé du point de vue des experts et il est régi par des compétences qualifiées et formées dans le domaine des marchés des valeurs». L'entrée des trois compagnies sera une bouffée d'oxygène pour la Bourse. Le marché des titres a connu, quant à lui, une embellie avec une hausse dans les émissions de titres obligataires. Selon le mini-stre, il compte 9 entreprises avec 28 émissions de titres obligataires et un montant global d'émission de 178 milliards de DA. En février dernier, trois lignes des bons de Trésor ont été mises en circulation sur le marché boursier. «Ces titres à longue échéance contribuent ainsi à relever le niveau de l'offre au niveau de la Bourse, alors que la valeur des effets négociables s'élève à 200 milliards de DA», a souligné le ministre. Par ailleurs, M.Djoudi a confirmé une nouvelle fois l'arrêt de l'opération d'ouverture du capital du Crédit populaire d'Algérie (CPA). «C'est une mesure préventive prise par les autorités publiques pour protéger le marché, vu la crise mondiale actuelle», a-t-il affirmé. Plus explicite, le ministre indique que plusieurs banques candidates à l'ouverture du capital du CPA ont pâti de la crise des subprimes et «ne seront capables d'évaluer l'impact de cette crise sur leur situation financière qu'après un certain temps». «C'est pourquoi nous avons pris cette mesure préventive», a-t-il ajouté.