L'arrêt de l'opération d'ouverture du capital du Crédit populaire d'Algérie (CPA) est “une mesure préventive prise par les autorités publiques pour protéger le marché, vu la crise mondiale actuelle”, a affirmé, jeudi, devant les députés le ministre des Finances, Karim Djoudi. Répondant à une question orale d'un membre de l'Assemblée populaire nationale sur les opérations de privatisation menées par le gouvernement, le ministre des finances a précisé que plusieurs banques candidates à l'ouverture du capital du CPA ont pâti de la crise des subprimes et “ne seront capables d'évaluer l'impact de cette crise sur leur situation financière qu'après un certain temps”. “C'est pourquoi nous avons pris cette mesure préventive”, a-t-il dit. Interrogé, par ailleurs, sur le rôle de la Bourse d'Alger, l'argentier du pays a estimé que ce marché souffre d'un manque de liquidité, essentiellement en raison du nombre réduit des titres en circulation, qui se limite aux actions du groupe Saidal et de l'hôtel Aurassi,Le marché des titres a connu, quant à lui, une embellie avec une hausse dans les émissions de titres obligataires, précisera en revanche Karim Djoudi, en comptant 9 entreprises avec 28 émissions de titres obligataires et un montant global d'émission de 178 milliards DA. Toujours à propos de la relance de l'activité du marché boursier algérien, le ministre des Finances a rappelé l'introduction de trois titres obligataires pour la détermination de la valeur boursière, en l'occurrence les titres de la Société nationale de l'électricité et du gaz (Sonelgaz), de la compagnie nationale Air Algérie et d'Algérie Télécoms. En février 2008, trois lignes des bons de Trésor ont été mises en circulation sur le marché boursier, a rappelé M.Djoudi, soulignant que ces titres à longue échéance contribuent ainsi à relever le niveau de l'offre au niveau de la Bourse, alors que la valeur des effets négociables s'élève à 200 milliards DA. Concernant l'exclusion des habitants de la commune d'Angoussa (Ouargla), et des villages d'Afran el-Akla, Debiche et Ghars Bougueffala des programmes de logement rural, le ministre a répondu que les habitants de certains villages n'ont pas bénéficié de ces programmes car ne possédant pas d'actes de propriété des terres qu'ils occupent. Il a affirmé, en outre, que ce problème est en voie d'être réglé à la faveur de la réunion tenue entre les autorités locales et les habitants de ces villages. Il a été demandé à un bureau d'études d'élaborer un plan d'aménagement des régions concernées pour permettre à l'Etat de vendre les terres couvertes par le plan aux habitants concernés.