Tizi Ouzou se met à l'heure du patrimoine en recensant ses vestiges... La direction de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou a lancé une opération de recensement et engagé des opérations de classement et des projets de restauration et de mise en valeur des sites et monuments historiques et archéologiques de la wilaya. Ainsi, le recensement du patrimoine culturel de la wilaya est une mission dont l'objectif est l'élaboration d'une banque de données sous forme de fichier qui sera mis à la disposition des archives et des chercheurs. Depuis le lancement de cette opération, la direction de la culture a énuméré un nombre important de sites, de monuments historiques et archéologiques et de mobiliers archéologiques de différentes périodes. Cet inventaire permettra également l'élaboration d'un diagnostic de l'état du patrimoine culturel de la région. Le recensement a englobé ainsi la stèle de Boghni, le village traditionnel d'Ichikar (Makouda) ainsi que les bifaces et autres ustensiles découverts, tels les éléments en poterie. Le classement des sites et des monuments historiques et archéologiques est une façon d'assurer une protection juridique et une prise en charge du patrimoine culturel matériel, des projets, ce classement des sites et monuments revêtant un intérêt aux plans historique, architectural et culturel. Des sites et monuments ont également été mis en valeur. Cette opération étant menée dans le but de prolonger la durée de vie des matériaux et des structures originaux et de les maintenir à leur place d'origine au sein de la construction et sur le site afin de préserver la valeur conférée par les ans et de garder les traces de son histoire, de son usage ou des changements subis au cours du temps. Ainsi, la maison d'Abane Ramdane a été restaurée, et le site de Tigzirt a eu également à subir des travaux de restauration tout comme la zaouïa de Sidi Ali Moussa et la maison de Lalla Fathma N'soumeur. Ramasser, protéger, garder et restaurer aussi bien des sites que du mobilier antiques est un gage de respect pour le legs des ancêtres. Le pressoir à oléastre, les inscriptions libyques, le bordj turc de Sidi Naâmane, les citernes antiques, les moulins traditionnels, les thermes romains d'Azeffoun et les pièces de monnaie ottomanes de Fréha sont autant de trésors à transmettre aux générations futures. Le mois du patrimoine, qui débute le 12 mai à la Maison de la culture, sera une occasion de visiter, pour les amoureux des choses anciennes, comme les ruines romaines à Azeffoun et à Tigzirt, le bordj turc de Tizi Ouzou, la résidence des Ath Kaci à Tizi Ouzou, la maison de Lalla Fathma N'soumeur près d'Iferhounen, la maison d'Abane Ramdane à Azzouza (Larbaâ Nath Irathen).