L'attentat est l'oeuvre de Leslous Madani alias Assam Abi Hayane, un terroriste activement recherché. Même acculé au fin fond des maquis, le Groupe salafiste pour la prédilection et le combat (Gspc) continue de constituer une menace sur la sécurité de l'Etat. Le dernier lâche attentat ayant ciblé une patrouille à Médéa, occasionnant le décès de six militaires, renseigne à plus d'un titre que le Gspc ou ce qu'on appelle Al Qaîda au Maghreb islamique, n'est pas prêt à céder place à la paix, comme l'ont précisé des sources sécuritaires. Ces attaques opérées, çà et là, dans les quatre coins du pays, entrent dans le cadre d'une diversion afin de desserrer l'étau sur les résidus du Gspc, traqués à Boumerdès et Tizi Ouzou, et notamment ceux pourchassés au niveau des zones 5 et 6 à l'est du pays. Aux dernières nouvelles, le groupe, constitué d'une quinzaine d'éléments, aurait été accroché au niveau de la forêt de Médéa. Même si pour l'heure, aucun bilan n'a été établi, quelques terroristes, selon une estimation sécuritaire, auraient été atteints. Durant les années 90, la région a été l'une des plus touchées. Les massacres étaient comptabilisés au quotidien presque. Ce n'est que vers le début des années 2000 et 2002, notamment après la neutralisation du GIA, que Médéa et ses environs avaient embrassé un semblant de paix. Cet attentat perpétré presque de nuit, intervient deux semaines après celui ayant ciblé des gardes communaux. L'attentat est l'oeuvre, selon des sources très au fait du traitement sécuritaire, du sinistre Leslous Madani alias Assam Abi Hayane, activement recherché. Ainsi, le Gspc cherche, tant bien que mal, de remettre sur les rails la logistique en procédant au recrutement de nouveaux éléments. Il est clair que dans les maquis, la situation est de plus en plus dure et difficile, à la suite de la destruction de nombreux abris et ateliers servant à la fabrication de bombes. Dans le triangle appelé, jadis, de la mort (Blida, Médéa, Chlef), la population s'était aussitôt démarquée de ce que les terroristes qualifiaient de djihad après les premiers massacres. Il est à noter que la région était occupée jusqu'au 28 juillet 2002 par Abdelkader Saouane, disciple de Sayah Attia. Il est né en 1953 à Derrag, ex-directeur d'école. Il est dissident du Gspc et a créé le Gspd avec son bras droit, Leslous Madani, qui semble détenir les commandes en retrouvant le Gspc.