Après un mois, les ralentisseurs qui ont été à l'origine de leur colère, sont toujours en place. A Ouaguenoun, pour se faire entendre, les transporteurs pensent entamer une deuxième grève de deux jours pour faire réagir les responsables locaux. Après un mois, les ralentisseurs qui ont été à l'origine de leur colère, sont toujours en place. Ayant constaté «le mépris affiché» à leur égard par les responsables locaux, les transporteurs, constitués en association agréée, comptent aller vers d'autres actions de protestation dans les prochains jours. En effet, les nombreux ralentisseurs qui jonchent les routes de la commune de Ouaguenoun et d'Aït Aïssa Mimoun, empêchent la circulation normale des véhicules de transport public. Tout au début, les ralentisseurs étaient installées à leurs places respectives avoisinant les écoles et l'entrée des agglomérations. Mais, peu à peu, leur nombre devenait si grand que les citoyens commençaient à se plaindre. Ce nombre impressionnant a, non seulement engendré le ralentissement de la circulation sur cet axe routier, mais il a également poussé les transporteurs de la commune voisine de Boudjima à recourir à la RN72 qui passe par la daïra de Makouda. Par ailleurs, il convient de signaler que ces ralentisseurs qui sont l'oeuvre, généralement, des citoyens riverains de la route ne sont, d'une part, pas conformes aux normes. D'autre part, les autorités locales sont restées silencieuses face à la prolifération de ce phénomène. Pour rappel, les autorités locales comme les APC et l'APW, pouvaient recourir à la direction des travaux publics de la wilaya. Celle-ci était en mesure, de son côté, de charger la police des voiries à ce sujet, puisqu'elle a comme mission la protection et la conservation du domaine public routier. Cette police, qui dispose de certains pouvoirs de la police judiciaire pouvait constater les infractions et les dégradations que subissent les routes à travers les communes. Aujourd'hui donc, ce ne sont pas uniquement les transporteurs qui sont pénalisés, mais tous les citoyens de cette région. Les transporteurs de la commune de Boudjima, qui ont rejoint la grève, avaient, quant à eux, recouru à une autre route, située dans la daïra de Makouda, Ceux-ci passaient par la RN72, mais à leur étonnement, ils se sont vu refoulés au niveau du barrage dressé par les forces de sécurité sur cet axe. Ainsi, la colère n'est pas dissipée, mais elle gronde encore. Les transporteurs, qui espéraient un geste de la part des autorités locales, constatent que ces dernières ne semblent point s'intéresser à leurs doléances. Au contraire, les responsables locaux continuent à observer le jeu du chat et de la souris au niveau du barrage de Zaouïa, sur la RN72. Bizarrement, certains jours, le passage est ouvert, mais d'autres jours, les éléments des forces de l'ordre saisissent les permis de conduire et les cartes de transporteur. Ce statut risque de conduire irréversiblement à une grève dans les prochains jours.