Certains usagers de la route Nationale n°1 ont fait l'objet d'agression à l'arme blanche. Après une accalmie qui n'a duré que quelques semaines voilà la violence revenue, hier, à Berriane, a-t-on appris de sources autorisées. Les affrontements qui ont éclaté entre des jeunes des deux tribus rivales ont causé la mort d'un citoyen et plusieurs destructions. Plusieurs individus cagoulés, ont provoqué, tôt dans la matinée d'hier, une terreur au sein de la population. Cette bande a causé la destruction de biens privés tels que les habitations, les commerces et les véhicules. Les émeutiers ont même saccagé, pillé et brûlé, les locaux de commerce de la commune de Berriane. Des agressions ont été commises par des individus, eux aussi cagoulés, contre les usagers de la route Nationale n°1. Certains usagers ont fait l'objet d'agression à l'arme blanche, ajoute-t-on. Devant cet affolement, cette psychose, un agent de police, se sentant en danger, a fait usage de son arme. Après des tirs de sommation, l'agent a blessé un citoyen. Ce dernier n'a pas résisté, il a succombé à ses blessures à l'hôpital. Le policier, l'auteur du tir, a été mis aux arrêts et une enquête diligente est en cours, a rajouté la même source. Le wali et les autorité locales, appellent la population de Berriane à faire preuve de sagesse et de sérénité comme elle en a fait montre dans d'autres circonstances. Depuis quelques décennies, il y a eu une cohabitation entre les autochtones mozabites et les arrivistes de certaines tribus arabophones que le colonialisme y avait implantées, cela dans les années 40 du siècle précédent, dans l'objectif, d'une meilleure maîtrise et d'une bonne surveillance de leurs mouvements. Après l'Indépendance, c'est une autre guerre qui a commencé entre deux tribus. Entre les Chaâmba et les Beni Mzab. Les affrontements de ce genre, faut-il le rappeler, ne datent pas d'aujourd'hui. Plusieurs villes du M'zab dont Guerrara et Beni Yesguène ont connu des événements aussi tragiques que ceux de Bérriane. Ces conflits prennent un caractère économique (commerce et terre), religieux et ethnique. Le passé de cette région célèbre à l'échelle mondiale pour son potentiel touristique, est jalonné d'antécédents aussi graves les uns que les autres. Indiquons enfin que les réunions des notables de la région du M'zab apportent toujours des accalmies. Les personnalités marquantes essaient toujours de trouver une issue à ce conflit qui ne dit pas son nom. Des personnalités remarquables que l'on estimait autrefois sont en perte de vitesse à Berriane. A quand la solution réelle du conflit de Bérriane?