l'assemblée générale des psychologues a décidé d'organiser des sit-in hebdomadaires devant le siège de la direction générale de la Fonction publique. «Le corporatisme et le favoritisme sont les seuls critères retenus». C'est ce que déclarait hier, Kedad Khaled, président du Syndicat national algérien des psychologues (Snapsy). «Les pouvoirs publics n'ont affiché aucune ambition pour le statut des psychologues et le volet de la santé mentale», a ajouté M.Kedad qui s'exprimait dans une conférence de presse organisée au siège du Syndicat national du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef) à Alger. Evoquant les critères utilisés par la Fonction publique quant à l'élaboration du statut du psychologue en Algérie, et de la nouvelle grille des salaires, M.Kedad a expliqué que «le corporatisme et le favoritisme sont les seuls critères retenus» par cette dernière, qui affiche selon lui, un favoritisme manifeste pour les secteurs médical et paramédical et ce, par la revalorisation de leurs statuts. Ainsi, il a déclaré que «les pouvoirs publics font tout pour réduire la profession de psychologue et valoriser, de l'autre côté la profession médicale et paramédicale», ajoutant «il nous ont noyés dans le système LMD, pour réduire la profession». Car, selon lui, avec le nouveau système LMD, la licence est obtenue au bout de 3 années d'études seulement, or, la grille des salaires classe dans la même catégorie les licenciés issus du LMD et ceux issus de l'ancien système, ce qui porte préjudice à ces derniers: «Si on applique le système LMD, il faut l'appliquer selon le critère mondial, et donc, l'accès à l'exercice de la fonction de psychologue ne se fera qu'avec la licence et le master ensemble, or cela n'est pas appliqué en Algérie», a-t-il précisé. Le président du Syndicat des psychologues a aussi indiqué que l'avant-projet de cette nouvelle grille a été conçu en concertation avec le ministère de la Santé, le ministère des Finances et la Fonction publique, tous représentés par une commission mixte, mais que la grille adoptée n'était pas la même: «C'était la surprise lorsqu'on a vu la grille qui était totalement différente de ce qui était convenu» a-t-il dit. Suite à cela, l'assemblée générale des psychologues a décidé lors d'une réunion, d'organiser des sit-in hebdomadaires devant le siège de la direction générale de la Fonction publique (Dgfp), et ce afin de faire valoir leurs droits. Ayant eu connaissance de ces sit-in, le directeur des ressources humaines du ministère de la Santé a organisé une rencontre avec le syndicat, où il a été question des revendications de ces derniers: «Le DRH du ministère de la Santé a annoncé la prise en charge de nos doléances et exigences», a indiqué M.Kedad. Ce rebondissement a conduit le syndicat à annoncer le gel des sit-in pour une durée de 15 jours, suite à cela, si aucune mesure concrète n'est prise, ils reprendront les manifestations: «On a décidé de geler le sit-in pour leur donner le temps et la chance, mais si il ne se prononce pas sur le statut des psychologues, on va reprendre», a annoncé le président du syndicat. Rappelons que ce n'est pas la première manifestation de mécontentement engendré par la révision des statuts de la Fonction publique, puisque d'autres mouvements de protestation on été constatés dans les autres secteurs, notamment celui de l'éducation et les secteurs médicaux et paramédicaux.