Si certains syndicats affichent leur enthousiasme suite à l'adoption des statuts particuliers de leurs secteurs d'activité respectifs, d'autres corporations, par contre, s'élèvent contre l'inégalité consacrée dans ces textes. C'est le cas du Syndicat national algérien des psychologues (SNAPsy) qui, lors d'une assemblée générale jeudi 8 mai, a décidé, pour dénoncer « la violation par les pouvoirs publics du principe d'égalité dans le classement des qualifications et des diplômes d'Etat », d'organiser des sit-in hebdomadaires devant la direction générale de la Fonction publique (DGFP) à partir du 20 mai. Dans un communiqué rendu public hier, le SNAPsy indique qu'après avoir examiné les décisions de la commission ad hoc – composée de représentants de la Fonction publique et des représentants des différents ministères –, a constaté « des différences inacceptables dans le classement catégoriel des fonctionnaires ayant le même diplôme de licence (bac+4) ». Le président du SNAPsy, Keddad Khaled, appelle les pouvoirs publics à se conformer au standard international en matière de bonnes pratiques psychologiques, qui considère que dans le cadre de la mise en place du système LMD (licence-master- doctorat) dans la nouvelle grille des salaires, l'usage de titre de psychologue avec une licence bac+3 constitue « une usurpation du titre de psychologue », et que seul le diplôme de master (bac+5) et le doctorat (bac+8) permet l'usage de ce titre afin d'assurer une qualité de soin psychologique et garantir la protection de l'usager. Le syndicat réaffirme ainsi son attachement au classement catégoriel du psychologue à partir de la catégorie 13 en assurant une évolution de carrière jusqu'au doctorat de la 1re subdivision hors catégorie. A l'opposé, le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES), qui se félicite de l'adoption du statut particulier de l'enseignant chercheur, a décidé du gel de la grève prévue pour le mois de mai 2008. Le même syndicat dit accueillir « favorablement » la décision du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique de l'installation « au cours du mois de mai » d'une commission mixte pour entamer les négociations sur le régime indemnitaire. Cependant, le Cnes déclare se réserver le droit de recourir à la protestation si les engagements de la tutelle au sujet du régime indemnitaire ne sont pas respectés. Les paramédicaux, eux également, semblent avoir gain de cause, à en croire le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) qui annonce, dans une déclaration rendue publique le 7 mai, la finalisation du document portant projet du statut des paramédicaux, selon une architecture LMD, et son dépôt auprès de la DGFP. Cette mouture, rassure le SAP, a pris en charge les propositions qu'il a émises, dont l'évolution de carrière des paramédicaux dans le système LMD. Autre point essentiel : les paramédicaux diplômés d'Etat appartenant aux corps et grades prévus par le décret 91-107 du 27 avril 1991 sont intégrés et reclassés à la catégorie 11 à la date d'effet du projet du statut particulier. Pour les paramédicaux principaux tous corps confondus, ils seront intégrés dans le corps paramédical spécialisé selon les conditions définies dans le projet et bénéficieront de la catégorie 12.