Le ministre des Finances met ainsi fin à toute spéculation mais n'exclut pas une prise de participation dans le capital de ces compagnies. Le ministre des Finances a exclu derechef le recours à la privatisation des sociétés publiques d'assurances. «Qu'il s'agisse de la SAA, de la Caar, de la Caat ou autres, leur privatisation est à exclure à l'heure actuelle» a affirmé Karim Djoudi. Dans une déclaration à la presse en marge de la 35e Conférence de l'Organisation des assurances africaines (OAA), le ministre a exclu le passage de ces compagnies d'assurances aux mains des privés. M.Djoudi a indiqué que le marché algérien des assurances connaît une forte croissance annuelle. Le secteur a enregistré une hausse d'une moyenne de 15% en matière de chiffres d'affaires. «Les assurances disposent d'une importante marge d'évolution» a-t-il déclaré. Cette marge est marquée, selon le ministre, d'un taux de pénétration du secteur de moins de 1% de l'ensemble du PIB. La moyenne de couverture est de l'ordre d'un point de vente pour 28.000 habitants. C'est peu! Le taux mondial est estimé à un point de vente pour 5000 habitants. Pour réduire le déficit, le ministre a affirmé que le marché algérien a besoin de nouveaux intervenants de qualité pouvant contribuer, notamment, à l'augmentation du nombre de points de vente et de produits d'assurance offerts. A cet effet, le grand argentier du pays a souligné le besoin pour le marché algérien d'intervenants étrangers. Concernant le développement des assurances contre les risques, le ministre a reconnu que cette activité nécessite d'importantes capacités d'analyse des risques, ainsi qu'une large surface financière pour la couverture des assurés. Le ministre des Finances a affirmé que le secteur des assurances est plus que jamais interpellé pour contribuer dans la démarche de prise en charge des risques environnementaux au même titre que d'autres secteurs économiques. Sur ce point, Karim Djoudi souligne que «l'Algérie est consciente des enjeux et des défis liés à la préservation de l'environnement et à sa réhabilitation». D'ailleurs, il a mis en exergue les nombreuses actions entreprises par le pays «pour favoriser une meilleure protection de l'environnement». M.Djoudi s'est d'ailleurs félicité de constater que cette préoccupation est déjà prise en charge et figure en bonne place dans le programme du Nepad. De son côté, le chef du gouvernement a, lors de son allocution, indiqué que le choix du thème de la conférence témoigne de l'évolution qualitative du secteur des assurances en Afrique. Les assureurs prennent en charge les préoccupations des sociétés africaines. Cette session offrira, selon Abdelaziz Belkhadem, l'occasion pour échanger les expériences et dégager les solutions communes pour faire face aux risques environnementaux dans le continent noir. M.Belkhadem a rappelé le programme de développement engagé par l'Algérie pour lequel une enveloppe de 150 milliards de dollars a été dégagée pour couvrir tous les secteurs économiques et l'ensemble des infrastructures de base à même de consolider les fondements de l'économie et de garantir les conditions d'une croissance globale et équitable. S'agissant du secteur des assurances, le chef du gouvernement a évoqué les mesures prises «pour renforcer le choix de l'ouverture sur le marché des assurances et qui a permis, depuis sa consécration en 1995, au marché algérien de réaliser des avancées considérables». Le nombre de sociétés d'assurances est passé de 6 en 1995 à 17 actuellement. La croissance est constante avec un chiffre d'affaires de 53 milliards de DA en 2007.