Les panneaux d'interdiction de stationnement mis en place ne font que décorer l'espace. Et tous les rapports établis sont restés lettre morte. Insalubrité, tapage, dégradation et autres désagréments qui n'en finissent pas. Le citoyen, en plus de son quotidien difficile vu la cherté de la vie, n'arrive pas à s'offrir un cadre de vie agréable, y compris chez soi. Il n'arrive ni à dormir tranquillement ni à se mettre devant chez lui sans qu'il ne soit dérangé. Les exemples ne manquent pas. Ces derniers temps, les quartiers de Bouira sont devenus des parkings. Les propriétaires des véhicules aussi bien légers que lourds, «semi-remorques» cherchent une place pour stationner. Quant aux désagréments causés aux riverains, ils sont innombrables. La cité Zerouki, située à l'entrée est de la ville, est l'exemple type résumant cette situation. L'état des lieux n'inspire aucune quiétude. La cité est devenue un parking pour camions et semi-remorques. La présence de ces gros tonnages représente un danger permanent pour les élèves de l'école primaire jouxtant le quartier. La situation perdure depuis longtemps en dépit des maintes réclamations des résidents adressées aux autorités concernées. Ces dernières ont, certes, interdits le stationnement au sein du quartier. Qu'à cela ne tienne. A ce jour, les panneaux d'interdiction de stationnement mis en place ne font que décorer l'espace. Et tous les rapports établis sont restés lettre morte. Dans une requête signée par des dizaines de citoyens, tous résidents de la cité, et adressée au président de l'APC de Bouira, les habitants de la cité Zerouki, appelée aussi, route de Constantine, crient leur ras-le-bol. «Nous interpellons les autorités concernées à agir d'urgence pour mettre le holà à cette situation désagréable. Notre quotidien est altéré par l'atmosphère sombre qu'engendre la présence d'un tel parking improvisé au sein de notre quartier», ont-ils écrit. D'autant que les chauffeurs n'hésitent pas à procéder à des réparations mécaniques sur place. Un atelier de mécanique à ciel ouvert. Les rues baignent constamment dans des taches d'huile et de mazout. Et c'est l'image du quartier qui en pâtit. «Les trottoirs sont squattés par ces camions et les détritus s'amoncellent au vu et au su de tous», lit-on dans la requête. Et dire que les habitants de cette cité n'ont cessé de frapper à toutes les portes aussi bien des services de sécurité, de la commune et même du procureur général, dans l'espoir de rappeler à l'ordre les propriétaires de ces véhicules. En vain. «Rien que des promesses», souligne un riverain. En outre, la voie ferrées qui passe à proximité du quartier est une autre source de nuisance. Le train siffle toujours. Le sommeil est perdu à jamais. Et c'est les yeux enflés que les riverains se rendent le matin au travail. Heureusement que les bureaux sont climatisés et insonorisés pour se payer un petit somme.