Les experts économiques estiment que les IDE demeurent nettement en deçà des perspectives offertes par notre pays. Les investissements directs étrangers (IDE) en Algérie ont atteint 5 milliards de dollars en 2007. C'est ce qu'a annoncé, jeudi à Mila, le ministre du Commerce, M.El Hachemi Djaâboub, rapporte l'APS. Il a aussi ajouté que les investissements de capitaux arabes se sont accrus. Le ministre a cité l'exemple du groupe émirati «Dubaï» qui compte réaliser à Aïn Témouchent une usine d'aluminium susceptible de créer 5000 emplois permanents et celui du groupement égyptien «El Izz Steel» qui devrait investir dans une unité sidérurgique dans la zone de Bellara (Jijel) pouvant employer 1500 personnes. En 2006, le montant des IDE était de 3 milliards de dollars. Cependant, une question s'impose d'elle-même: ce volume d'investissement est-il suffisant? Les experts économiques estiment que les IDE demeurent nettement en deçà des perspectives offertes par notre pays. En effet, l'Algérie dispose d'une manne financière appréciable pour attirer les investisseurs étrangers. Le Conseil français des investisseurs en Afrique (Cian-patronat) le constate dans son rapport pour 2008. «L'Algérie offre de très importantes opportunités d'investissements pour les opérateurs étrangers». Le constat établi par cet organisme relève que l'environnement des affaires s'est nettement amélioré ces dernières années. Avec tous les indices économiques «positifs», les capitaux étrangers en Algérie, notamment français, restent faibles. Des facteurs internes font que les opérateurs économiques ne se bousculent pas au portillon. Appareil financier accompagnateur, et foncier disponible sont remis en cause, ce qui freine même l'investissement privé local. Des entraves qui, au contraire, incitent les opérateurs au gel de leurs investissements dans notre pays. Le cas du groupe émirati de l'immobilier Emaar en est un exemple. Une information a circulé auparavant selon laquelle le groupe émirati aurait décidé le gel de ses principaux projets en Algérie à cause du problème du foncier, véritable sujet de préoccupation pour les investisseurs. Une information démentie, par la suite, par le groupe. Ainsi, l'environnement des affaires en Algérie n'aide pas, semble-t-il, les opérateurs à venir nombreux et les volumes réalisés en la matière restent encore «faibles», considèrent les experts économiques. «L'Algérie reste ouverte à tous les investissements étrangers ayant un avantage réciproque et pouvant favoriser le transfert de technologie, créer une plus-value et ouvrir des postes d'emploi», a souligné le ministre. M.Djaâboub a insisté sur l'importance de promouvoir les exportations hors hydrocarbures et rappelant dans ce contexte que sur les 56 milliards de dollars engrangés en 2007, 55 proviennent de l'exportation des hydrocarbures. Sur l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), El Hachemi Djaâboub a souligné que l'Algérie se dirige «avec résolution» vers le 11e round de négociations en vue de son adhésion. Elle mène aussi, dit-il, des négociations aujourd'hui très avancées dans la perspective d'intégrer la zone arabe de libre-échange. Le produit algérien, a-t-il affirmé, «n'a rien à craindre, en matière de compétitivité au niveau arabe».