Plusieurs établissements scolaires sont dans un état de délabrement mettant en danger la vie de milliers d'enfants. Une commission d'enquête sera incessamment mise sur pied sur instruction du wali et de l'Assemblée populaire de la wilaya de Tizi Ouzou pour éclaircir les conditions dans lesquelles a été réceptionné le lycée de la commune de Yakouren. En effet, lors de la dernière session ordinaire de cette assemblée, les élus ont eu à débattre de la décision prise par les autorités de l'époque de laisser ouvrir un établissement dans des conditions désastreuses. Pour pouvoir accueillir les lycéens au cours de l'année scolaire 2006-2007, les responsables ont inauguré cette enceinte scolaire dont les murs portent des fissures visibles. Ainsi, c'est lors des débats de l'assemblée que la commission chargée de la formation professionnelle et universitaire, en charge du monde du travail, a saisi le premier responsable de la wilaya. La même requête a également été adressée au président de l'APW pour instruire une enquête sur les tenants et aboutissants de cette ouverture inopportune. Pour éclaircir cette affaire, les deux responsables ont accepté de constituer un groupe de spécialistes en collaboration avec les services pour constater de visu l'état du bâtiment. Ils auront également la charge de tirer au clair les raisons qui ont amené les responsables de l'époque à ouvrir une école qui risquait de s'effondrer à tout moment. A une année de son ouverture, cet établissement qui a ouvert les portes en 2006, est devenu, selon les membres de cette commission, un danger patent pour les lycéens qui se sont crus enfin soulagés des longs trajets vers les petites villes limitrophes pour poursuivre leurs études. Par ailleurs, plusieurs établissements souffrent de cet état de délabrement mettant ainsi en danger des milliers d'enfants. Dans certaines zones reculées, comme Agouni-Oufekous, les élèves de l'école primaire ont dû être transférés dans d'autres salles de classe pour éviter la catastrophe. Ces salles de classe présentent de grandes fissures au point de voir à travers leurs murs. Ces salles de classe n'ont pu être restaurées qu'après trois années. A signaler, également, que l'on soupçonne fortement des malversations dans ce genre d'affaires. Pour rappel, lors de la visite du ministre de l'Education nationale à Tizi Ouzou, les responsables locaux ont exposé le cas d'un entrepreneur qui a escroqué les services de la wilaya. L'entrepreneur a abandonné les travaux après avoir perçu les chèques. L'affaire de cette école, située dans la Nouvelle-ville de Tizi Ouzou, est encore, selon des sources, devant le juge.