Selon le patron de l'Andi, les investissements réalisés représentent plus de 35% de la totalité des projets inscrits auprès de l'agence. Message reçu. Les opérateurs économiques nationaux et étrangers s'orientent vers l'investissement hors hydrocarbures. Le nombre de projets réalisés et entrés en activité représentent plus de 35% de la totalité des projets inscrits auprès de l'Andi depuis 2002 jusqu'à fin 2007. Ce bilan a été communiqué par le directeur général de l'agence, Abdelkrim Mansouri. Dans un entretien accordé hier à l'APS, il a présenté un rapport détaillé sur les IDE. Le montant global de ces investissements est de 1390 milliards de DA, soit l'équivalent de 20 milliards de dollars. Depuis sa création en 2002, l'agence a enregistré un total de 34.531 projets d'un coût de 3397,1 milliards de DA (près de 50 milliards de dollars) dont 12.206 projets sont opérationnels (soit 35%). Certes, si le volume des investissements est en évolution, il n'en demeure pas moins qu'il reste en deçà des résultats escomptés. L'allégement des démarches d'investissement devrait booster sérieusement les IDE. Ce qui n'est pas le cas actuellement. S'exprimant sur ce point, M.Mansouri a souligné la complexité du processus. «L'acte d'investir est un processus long nécessitant des opérations préalables à travers l'acquisition ou la location du terrain, la viabilisation, l'achat et l'installation des équipements, le recrutement et la formation du personnel», a-t-il précisé. Selon lui, une opération a été entamée depuis une dizaine de jours pour s'enquérir, auprès des promoteurs des projets non encore réalisés, des raisons du retard de leur lancement. Revenant sur les projets en perspective qui devraient créer plus de 646.000 emplois, M.Mansouri révèle que la majorité émane d'opérateurs algériens avec 33.943 projets pour un montant de 2650 milliards de DA (près de 39 milliards de dollars). Concernant les investissements étrangers, ils ont atteint 588 pour un montant de 11 milliards de dollars durant cinq ans. La répartition des projets d'investissements étrangers par secteur d'activité fait ressortir une prédominance pour l'industrie avec un montant de 6 milliards de dollars. Celle-ci est suivie des télécommunications avec 2,3 milliards de dollars, des services avec 1,3 milliard de dollars, des Btph avec 632 millions de dollars, du tourisme avec 382 millions de dollars, de la santé avec 88 millions de dollars et de l'agriculture avec 29 millions de dollars. A propos de l'origine des ces capitaux, M.Mansouri a indiqué qu'ils relèvent de 39 nationalités. En termes de montants, l'Egypte est le plus gros pays investisseur avec un total de 137 milliards de DA, l'Espagne vient en seconde position avec 118 milliards de DA, suivie du Koweït avec 88 milliards de DA, des Emirats arabes unis avec 76,6 milliards de DA et enfin la France avec 39 milliards de DA. Revenant sur l'activité de l'agence, M.Mansouri affirme qu'en plus des 14 guichets existants, quatre autres seront ouverts d'ici fin 2008. Au niveau international, M.Mansouri pense que l'ouverture d'antennes à l'étranger n'est pas envisageable pour l'instant. Le coût de gestion d'une agence Andi à l'étranger est, explique-t-il, l'équivalent du budget annuel de l'ensemble de ses guichets uniques sur le territoire national. Cependant, il a relevé l'importance des missions économiques des ambassades d'Algérie à l'étranger dans la promotion des investissements. Un documentaire, d'une dizaine de minutes édité en six langues, sur le climat des investissements en Algérie est presque finalisé et sera distribué à l'ensemble des ambassades algériennes. Ainsi, un portail de l'investissement sur le site Internet de l'agence sera ouvert dès juillet prochain.