«Le conseil national doit se tenir en urgence pour discuter des problèmes du parti et lui donner un nouveau souffle». La situation du FLN inquiète ses militants. D'ailleurs, les anciens d'entre ces militants ne cachent pas leur crainte de voir le parti sombrer dans le chaos. «Le conseil national doit se tenir en urgence pour discuter des problèmes du parti et lui donner un nouveau souffle», a martelé un ancien militant et membre de l'instance exécutive qui a requis l'anonymat. Le parti ne peut plus continuer à fonctionner sur ce rythme. «C'est le statu quo actuellement. Aucune échéance n'a été fixée pour la tenue du conseil national et le congrès extraordinaire», constate notre interlocuteur. Cinq mois après la réunion de l'instance exécutive, tenue les 29 et 30 décembre dernier, les deux rendez-vous politiques n'ont toujours pas eu lieu. Annoncés en grande pompe, le parti a éteint complètement les lumières sur ces rendez-vous. Prévus pour la fin de janvier dernier, puis février, ensuite pour avril, le parti de Belkhadem observe depuis quelques mois un silence total. Ce qui suscite davantage les appréhensions de la base. Tout le monde se pose la question sans pouvoir trouver la réponse. «Le secrétaire général s'est engagé à tenir le conseil national dans les délais les plus proches, mais malheureusement rien ne le confirme», regrette ce membre de l'instance exécutive. «La direction du parti continue d'ignorer totalement les appels de la base», précise-t-il. Et de renchérir: C'est un mépris total des militants par les instances. Irrité par la situation qui prévaut au sein du vieux parti, ce dernier reconnaît qu'«il n'a jamais vécu une situation pareille même durant les moments les plus difficiles du parti». Il y a quelque temps, d'anciens militants ont pris les devants pour rappeler à l'ordre la direction du parti. Dans une motion rendue publique, les militants ont interpellé la direction sur la tenue du conseil national dans les plus brefs délais. Ces derniers ont même exigé le retour des anciens responsables, à savoir, M.Mehri, M.Benhamouda et M.Hamrouche, au commandement du parti. Or, ces appels sont loin de secouer les états- majors du parti. Contacté à ce sujet, le porte-parole du parti, Saïd Bouhadja affirme que ce genre d'histoires sont insignifiantes. «Nous continuons à faire notre travail en toute sérénité», rassure-t-il. Le parti majoritaire a finalisé tout le travail concernant la préparation des rendez-vous politiques. La tenue de ces échéances n'est qu'une question de temps. Qu'attend alors le parti? Toute la problématique est là. La tenue du conseil national dépend de la volonté du vieux parti. Sachant que l'objectif principal est d'annoncer la candidature du président de la République à un troisième mandat, le parti doit attendre un signal du palais d'El- Mouradia. Tant que le président ne s'est pas encore prononcé sur l'amendement de la Constitution, le FLN ne peut pas bouger le petit doigt. Même si tous les rapports sont finalisés, le parti se voit forcé de surseoir à toute action en attendant le feu vert de la Présidence.