Les Grecs entament aujourd'hui la défense de leur titre. Les Grecs, quatre ans après leur sacre improbable lors de l'Euro-2004, entament la défense de leur titre face à une valeur sûre du football continental, la Suède (Gr.D), aujourd'hui (19h45, horaire algérien) à Salzbourg. Un miracle peut-il se répéter? L'attaquant Georgios Samaras, 23 ans, trop jeune il y a quatre ans, n'y croit pas et se dit «jaloux» de ses aînés. Le buteur de la finale remportée face au Portugal, Angelos Charisteas, recommande lui d'employer la même technique qu'il y a quatre ans: prendre les matches «un à un» sans penser à l'après. L'Espagne semble au-dessus des autres équipes de ce groupe, par ailleurs équilibré, qui compte également la Russie. Mais c'était déjà le cas il y a quatre ans. Et les Espagnols avaient été devancés, et donc éliminés, par les Grecs à la différence de buts. L'entraîneur autocrate de 2004, Otto Rehhagel, est toujours en poste malgré son échec à envoyer les champions d'Europe au Mondial-2006. Et si plusieurs joueurs emblématiques, comme le capitaine Theo Zagorakis, ont pris leur retraite, il a conservé la même ossature et le même système en 4-5-1, même si l'émergence de Fanis Gekas lui offre plus d'options. Pour un résultat encore incertain même si son équipe a récolté 31 points sur 36 possibles lors des qualifications, la Grèce, où les trentenaires sont légion, sera-t-elle une équipe plus expérimentée ou une formation vieillissante? La Suède pourrait permettre de répondre à la question et servir de bon révélateur, même si les Scandinaves n'ont pas battu les Grecs depuis un retentissant 9-0 aux Jeux olympiques de 1920. S'ils ont du mal à aller au-delà, avec une demi-finale en 1992 comme plus haut fait d'armes, les Scandinaves sont de grands habitués des quarts des grands tournois, pour lesquels ils se qualifient régulièrement. A l'instar de la Grèce, leur tactique est souvent prudente, voire ennuyeuse, malgré les talents offensifs de Zlatan Ibrahimovic, Freddie Ljungberg, qui revit à West Ham, ou de l'éternel Henrik Larsson, 36 ans, sorti de sa retraite internationale par l'entraîneur Lars Lagerbäck. Mais elle est efficace. L'Euro est la 5e phase finale de rang que les Suédois disputent et, cette fois, ils aimeraient aller un peu plus loin que les quarts.