Selon le président du MSP, le changement de l'Exécutif ne s'effectuera pas avant les résultats des examens du Bac. Encore un ministre d'Etat qui se prononce sur la question du remaniement ministériel. «Le probable changement pourrait avoir lieu après les résultats du baccalauréat», a soutenu jeudi, le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Bouguerra Soltani, qui s'exprimait sur les ondes de la Radio nationale. Selon les propos du ministre d'Etat sans portefeuille, le gouvernement connaîtrait un remodelage après le 10 juillet. Pourquoi exactement après cette date? Boubekeur Benbouzid, ministre de l'Education nationale, serait-il concerné, après 13 ans de service? Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia, qu'on dit malade, serait-il, lui aussi, concerné par cet éventuel changement? En tout cas, les propos de M.Soltani viennent appuyer les propos du chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, tenus en marge d'une réunion du comité de coordination de son parti, samedi dernier. M. Belkhadem a explicitement affirmé à L'Expression qu'il y aura un changement de gouvernement, sans pour autant préciser de date, mais il a confirmé que ce remaniement serait même «imminent». Selon certaines indiscrétions, le gouvernement Belkhadem connaîtra un «changement significatif» puisqu'on parle d'un profond remaniement qui touchera 10 à 12 postes ministériels. A propos des futurs ministres, il semblerait que le patron du MSP ne sera pas dans l'Exécutif. Il refuse toute proposition qui lui aurait été faite. «A part le poste de ministre d'Etat qui a un rôle plus protocolaire et honorifique que politique et exécutif, il m'est impossible d'accepter tout autre offre. Je dois me consacrer au Mouvement» a déclaré l'invité de la Chaîne II. Ces promesses seraient-elles décidées par fidélité aux engagements du dernier congrès ou par une quelconque crainte de ne pas figurer parmi le nouveau staff gouvernemental? Par ailleurs, Abderra-chid Boukerzaza, ministre de la Communication rappelle, dans chacune de ses interventions hebdomadaires, que le sujet concernant le changement de gouvernement, tout comme celui de la révision de la Constitu-tion, relèvent exclusivement des prérogatives constitutionnelles du Président de la République. La même position est observée par M.Soltani déclarant que M.Bouteflika est «le seul habilité à décider de l'amendement de la présente Constitution». Dans le cas de l'amendement, le Mouvement a plusieurs propositions. Parmi les entrées, M.Soltani a cité «l'élargissement du champ des libertés et la définition du rôle de l'Islam dans une société musulmane», «l'Islam, religion d'Etat», n'est pas suffisant! Si l'amendement de la Constitution intervenait, a-t-il poursuivi, «il faudrait accorder le temps nécessaire aux citoyens pour qu'ils puissent donner leur avis à ce propos». D'autre part, l'invité de l'émission «Rencontre du jeudi» a appelé à l'annulation du dispositif de l'emploi des jeunes dans le cadre du filet social. «Les travailleurs doivent être permanisés» a-t-il souligné. M.Soltani a indiqué que l'Algérie est dotée actuellement de moyens matériels considérables qui lui permettent de remédier au système du travail. «Il est important de prendre des mesures urgentes pour intégrer les jeunes de façon permanente» a-t-il rappelé. Le président du MSP a, d'autre part, relevé la nécessité de réfléchir à la période de l'après-pétrole. «Nous devons assurer l'avenir des générations futures», a-t-il insisté. S'agissant des appels de parties étrangères pour l'annulation de la loi sur l'organisation des cultes religieux en Algérie, le président du MSP a indiqué que cette loi «permet à tout citoyen de pratiquer ses rites religieux en toute liberté, dans les lieux consacrés à cet effet, à l'exception de l'utilisation des enfants de moins de 18 ans». Il a rappelé que les auteurs de ces appels sont ceux qui plaident pour une évangélisation politique et non pas religieuse et veulent, par ce biais, constituer des minorités en Algérie.