Plus de 13.000 diplômés attendent leur insertion dans le monde du travail. Les jeunes universitaires attendent avec beaucoup d'espoir l'affichage de la fameuse liste des bénéficiaires de la prime d'insertion des diplômés (PID) remplaçant l'ancienne formule dite contrat pré emploi (CPE). Quotidiennement, ils vont aux nouvelles. Ils se bousculent aux portes de la direction de l'action sociale (DAS). Chacun s'informant sur son dossier pour voir si son nom a été retenu. La DAS, qui a recensé jusqu'au 10 juin, date de clôture des inscriptions 13.090 diplômés, est confrontée à un double problème. Le premier est que cette institution n'a reçu l'aval que pour 2300 postes, autant dire une goutte d'eau dans un océan de demandes. Il est très difficile voire impossible de satisfaire les jeunes diplômés qui s'attendent à être insérés dans le monde du travail. D'un autre côté le premier critère retenu pour figurer sur la liste PID est un obstacle en lui-même. En effet, le demandeur ne doit pas avoir bénéficié auparavant d'un placement dans le cadre du CPE. Or, toutes les déclarations sur l'honneur, faisant partie du dossier fourni et remis par les candidats au PID, attestent que ceux-ci n'ont jamais bénéficié de ce dispositif. Ce qui est évidemment loin d'être prêt pour la majorité puisque des milliers de jeunes ont bénéficié auparavant du CPE lancé depuis quelques années. Aussi, un travail fastidieux attend la DAS et qui risque de prendre des jours. Il s'agit de vérifier, un par un, les dossiers, contrôler avec la direction de l'Emploi qui gérait lesdits dossiers et s'assurer ainsi de la véracité de la déclaration de chaque postulant, sans oublier le risque d'erreur pouvant s'y glisser. Les candidats sont dans l'obligation d'attendre la décantation finale. Certes, la première responsable de la DAS a déclaré que le travail se fera dans la transparence et qu'il n' y aura pas de passe-droits d'autant que les recours sont permis. Les jeunes, eux, blasés et fatigués par des allers-retours interminables entre différentes administrations, s'impatientent et parfois leur colère est difficilement réprimable.