Le marché algérien se caractérise par une ouverture des secteurs économiques. Le Club des entrepreneurs et industriels de la Mitidja (Ceimi) s'impose comme un partenaire incontournable dans le processus de relance économique et s'est engagé à réaliser, dans le cadre de ses objectifs, plusieurs actions pour faire connaître le potentiel productif de la wilaya de Blida. En organisant des séminaires et manifestations économiques, nationales et internationales, le Ceimi se place en partenaire sérieux permettant aux professionnels de constater les progrès enregistrés en matière de production et de prestations de services, mais aussi et surtout de formaliser un courant d'échanges et d'affaires entre les différents opérateurs nationaux et étrangers. Dernièrement, un séminaire a été organisé par le Ceimi regroupant tous les industriels de Blida et leurs homologues de la direction de la Chambre de commerce et industrie de Bochum (Allemagne), dirigée par le docteur Hans Peter Merz. Il avait pour thème les conséquences du libre-échange et la problématique de l'approche de mise à niveau et a débattu de certains objectifs qui entrent dans le cadre du renforcement de la compétitivité des PME/PMI algériennes pour mieux exploiter leurs potentialités en matière d'emploi, de substitution de produits importés et de pénétration des marchés d'exportation. La majorité des opérateurs interrogés critiquent la nouvelle loi de finances 2002 et mettent l'accent sur la révision des taxes douanières et surtout sa mise à niveau. En réalité, l'investissement a été créé pour entamer de profondes réformes économiques pour instaurer l'économie de marché, la libre-entreprise et s'inscrire dans le processus de mondialisation de l'économie. Le marché algérien se caractérise par une ouverture presque totale de tous les secteurs économiques. Ainsi, et afin de connaître les réactions des opérateurs sur la nouvelle loi de finances 2002, nous avons contacté plusieurs investisseurs au niveau de la zone industrielle de Blida. Cette loi, nous signale-t-on, a pénalisé les investisseurs qui ont vu leurs marchandises de matières premières bloquées aux ports, depuis presque 30 jours. Au niveau de la zone industrielle de Blida, la majorité a réclamé la révision des taxes douanières qui sont de l'ordre de 15%. D'emblée, nous nous sommes rapprochés de la Chambre du commerce, dont le rôle consiste à défendre les intérêts économiques des entreprises de la circonscription en plus de l'élaboration des grands projets régionaux.... Sur le sujet en question, un responsable nous dira: «Sans rien vous cacher, cette loi a eu pour conséquence d'empoisonner le parcours des investisseurs.» Et d'ajouter: «Aucune information ne nous a été transmise ni dictée...». Notre interlocuteur devait nous signaler qu'une décision pareille doit faire l'objet d'étude impliquant les concernés, y compris les investisseurs. Conscientes du danger imminent, les associations patronales et professionnelles se sont constituées, à l'issue d'une réunion, en comité de coordination. Mandaté par ce comité, le Ceimi devait rédiger une correspondance pour faire part aux membres concernés du gouvernement du large consensus des opérateurs économiques sur les incidences du code douanier et sur la survie même de l'outil de production menacé par les circuits informels d'une économie rentière, caractérisée par l'évasion fiscale et la perte des capitaux.