Médéric Collignon et son groupe Jus de Bocse animeront un concert de jazz ce mercredi 25 juin à 20h00. «Associant dans son panthéon, Ravel Debussy et Stan Getz, Jus de Bocse, se consacre en 2006, à Porgy & Bess (de Gershwin). Un album pur et atmosphérique où Médéric Collignon fait flotter haut la trompette comme Miles, en notes très aiguës et acides.» Porgy and Bess est l'une des oeuvres de jazz les plus connues, les plus jouées dans le monde entier. Qu'elle soit jouée par Louis Armstrong et Ella Fitzgerald, ou encore par Miles Davis et arrangée par Gil Evans, elle a, depuis Broadway, enchanté un public très diversifié. Ses mélodies restent et tendent vers l'universalité, le nom de Gershwin résonne dans le milieu classique comme celui du Jazz: qui ne connaît pas Summertime? L'idée de départ était très simple: reprendre la dernière version de l'oeuvre, la «repiquer», puis l'arranger ou plutôt, la compresser pour un quartet aujourd'hui relativement classique: contrebasse, batterie, Rhodes et cornet de poche/bugle (imaginons une trompette!). Puis, pour jouer les diamantaires, la jouer le plus religieusement possible, comme de la musique de répertoire en musique classique. L'envie d'être autre chose que des interprètes ne se faisait pas attendre. Il nous fallait également être des improvisateurs, certes avec des idiomes précis, mais c'était formidablement jouissif de pouvoir jouer des notes ou mettre des coups là où personne ne pouvait les donner! «Nous avons donc décidé de griffer ce répertoire et d'y glisser des moments "à nous", "pour vous", soucieux de garder un oeil sur l'esthétisme global de notre travail. Vous ne pourrez qu'être séduits par ces suites harmoniques qui, pour moi, font autant de dégâts que les timbres ‘métabolesques' d'Henri Dutilleux», déclare l'artiste tout en s'excusant pour la comparaison.