«L'Algérie appartient à l'espace africain, mais appartient aussi à l'espace maghrébin et méditerranéen», a souligné le ministre délégué. «L'adhésion de l'Algérie à l'Union pour la Méditerra-née (UPM) ne remet en aucun cas en cause son appartenance éternelle au continent africain». C'est ce qu'a affirmé, vendredi dernier, Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines à Midrand, en Afrique du Sud, en marge de la présentation du rapport du Mécanisme africain d'évaluation par les pairs (Maep) sur l'Algérie, devant le Parlement panafricain:. «L'Algérie appartient à l'espace africain, mais appartient aussi à l'espace maghrébin et méditerranéen», a-t-il noté. L'Algérie, selon M.Messahel, rencontre des problèmes auxquels elle doit faire face, ensemble, avec les pays enserrant la Méditerranée. Intervenant à propos du Maep, le ministre délégué a affirmé que «ce Mécanisme est extrêmement important et que la bonne gouvernance est au centre de nos préoccupations comme elle représente l'une des priorités du Nepad» (le Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique). Lors de cette rencontre, le représentant algérien a réitéré la «ferme détermination de l'Algérie à contribuer concrètement à l'ancrage de la bonne gouvernance en Afrique». Cependant, M.Messahel a estimé que le Mécanisme, lancé depuis 2003, «nécessite d'être réajusté pour que les revues de la gouvernance dans les pays africains soient plus pointues». Le ministre a proposé aussi, que les expertises du Maep tiennent compte des diversités existant entre les différents pays africains. Le ministre a fait remarquer, dans ce sens, que le rapport du Maep émane des larges consultations menées par le groupe africain d'évaluation avec toutes les parties prenantes, notamment pouvoirs publics, élus, partis politiques, patronat public et privé et presse. Sur un autre plan, il a relevé que de nombreux atouts de l'Algérie ont été soulignés dans le rapport concernant le «Mécanisme». Il a cité la volonté politique et l'engagement des autorités à conduire à terme les réformes institutionnelles, politiques et économiques. Au cours de son intervention, le ministre délégué a évoqué aussi le retour progressif à la paix et à la sécurité en Algérie ainsi que le développement des ressources humaines grâce à la gratuité de l'éducation et de la santé. Revenant sur le processus de l'«Evaluation» de l'Algérie, le ministre déplore le fait d'être évalué quotidiennement par des ONG internationales, alors que «cette évaluation pouvait être faite par nous-mêmes en impliquant toutes les parties concernées, entre autres pouvoirs publics, parlementaires, patronat et société civile». Quels que soient les problèmes et les entraves rencontrés quant à l'amélioration de qualité de la gouvernance, l'important aux yeux de M.Messahel demeure la mise en oeuvre d'un plan d'action pour consolider les acquis et relever les défis signalés dans les rapports du Maep. Ce Mécanisme est, selon le ministre, une expérience unique. «Mais après plus de 5 ans d'existence, il doit être renforcé pour que l'évaluation soit encore plus pointue», a-t-il estimé. Le ministre a clos son intervention en lançant un appel aux parlementaires africains, notamment dans le cadre de la diplomatie parlementaire, pour qu'ils soutiennent les acquis de l'Afrique et promeuvent l'image d'un continent qui progresse. A la question d'un journaliste sur le Sahara occidental, le ministre a indiqué que la position de l'Algérie à l'égard de ce pays a été toujours constante. M.Messahel a précisé que l'Algérie qui a vécu un «colonialisme très dur» et l'Afrique du Sud qui a souffert durant 5 siècles de l'apartheid, «ne peuvent que soutenir le peuple du Sahara occidental dans sa lutte pour l'exercice de son droit légitime à l'autodétermination et à l'indépendance, conformément à la légalité internationale».