Le 14e Festival international du film d'auteur s'est ouvert, samedi soir à Rabat, avec le film de Abdelatif Kechiche, La Graine et le Mulet, primé à la dernière Mostra de Venise et grand lauréat aux Césars 2008, en France. Le jury, présidé par le cinéaste Andreï Zulawski, aura à départager les 11 films venus d'horizons divers, en lice, pour une place au palmarès: Le Cahier de Hana Makhmalbaf, Vivantes! de Saïd Ould-Khelifa, L'Homme qui marche de Aurélia Georges, Le Bonheur d'Emma, de Sven Taddicken, Septième ciel de Asaâd Handaoui, Tricks de Andrzej Jalimowski, Hors couverture de A. Abdelhamid, Coquelicot de Philippe Blashand, Armin de Ognen Svilic, Dernier maquis de Rabah Ameur Zaïmèche, Daviland Layla de Jay Jonro. Rendez-vous maghrébin des cinématographies du monde, «l'ambition du festival est de favoriser la diffusion d'un cinéma exigeant, ouvert sur le monde», soulignent les organisateurs. En parallèle, se tient une rétrospective du cinéaste kazakh Darejan Omirbaev, qui avait décroché, dès son premier long métrage Kairat (1991), un Léopard d'Argent au Festival de Locarno. Depuis, Omirbaev n'a cessé d'être présent dans les grands festivals du monde. A Venise avec Kardiogramma (1995), à Cannes avec Tueurs à gages (1998) et en 2001 avec La Route. A Rabat c'est Chouga, son dernier film qui sera présenté en avant-première mondiale. Le public marocain aura à (re)découvrir des films indiens dans le cadre d'un panorama du cinéma indien, histoire de montrer que le cinéma Indien ne s'arrête pas au flamboyant Bollywood. Enfin, outre un volet documentaire, un panorama du cinéma marocain est inscrit sur les tablettes des festivaliers, qui auront une dizaine de jours (jusqu'au 29 juin) pour faire un état des lieux cinématographique, avec en prime, l'oeuvre revisitée du cinéaste syrien, Nabil El Maleh à qui un hommage est également rendu, cette année, à Rabat.