Le ministre algérien de l'Energie et des Mines, M.Chakib Khelil, présentera une communication sur la politique énergétique algérienne. Le 19e Congrès mondial du pétrole a été inauguré hier et il durera jusqu'au 3 juillet. Quelque 3000 congressistes y sont attendus. Une bonne trentaine de ministres, dont le ministre algérien de l'Energie et des Mines, en charge des questions énergétiques de plusieurs pays doivent activement participer à cette rencontre dont les débats et les travaux doivent débuter aujourd'hui. Dirigeants des grandes compagnies et institutions pétrolières apporteront leur contribution quant à la problématique des changements et de l'avenir du secteur pétrolier dans le monde. Les organisateurs de cette rencontre ont, dans une notede présentation, déclaré que «dans ce monde en transition, le défi majeur pour le secteur est de garantir la fourniture continue, fiable et abordable, tout en respectant la volonté de la société qui réclame durabilité, transparence, éthique et respect de l'environnement». Parallèlement aux travaux de ce Congrès, il est prévu une exposition qui s'étendra sur une surface de 20.000m². Une plate-forme pratique sur la situation mondiale du pétrole et son évolution. L'Algérie qui sera représentée par son ministre de l'Energie et des Mines, M.Chakib Khelil, présentera une communication sur la politique énergétique algérienne, particulièrement dans le domaine des hydrocarbures, a précisé un communiqué du département ministériel de l'Energie et des Mines. Le président de l'Opep, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, devrait également présenter lors de cette rencontre une analyse qui aura pour intitulé: «Défis et perspectives de l'offre et de la demande». Un thème, une problématique même que le ministre algérien de l'Energie et des Mines a souvent abordé ces derniers temps. Depuis que les prix de l'or noir volent de record en record, une polémique s'est instaurée autour de la disponibilité de l'or noir sur les marchés pétroliers. Les pays consommateurs et les Américains à leur tête n'ont eu de cesse de réclamer et d'exercer des pressions sur les pays producteurs, l'Opep en particulier, pour qu'ils augmentent leur production. Une position contre laquelle s'est farouchement opposé Chakib Khelil qui n'a eu de cesse de répéter que l'Opep n'augmentera pas sa production. Et s'il en devait être autrement, l'organisation, qui doit se réunir à Vienne en Autriche le 9 septembre 2008, étudierait la question. A la veille du Sommet de Djeddah qui a réuni les pays producteurs et consommateurs, Chakib Khelil a même radicalisé sa position. Il avait déclaré à l'APS: «Demander aux pays producteurs de pétrole d'augmenter leur offre est illogique et irrationnel.» Il a lancé en guise de boutade aux pays consommateurs: «Va-t-on demander aux pays qui produisent des voitures, des ordinateurs, des panneaux solaires ou des turbines à gaz d'augmenter leur production sous prétexte que ces prix sont très élevés.» La rencontre de Madrid qui se veut être un espace de dialogue, donnera l'occasion à Chakib Khelil de convaincre dans la sérénité.