A quelques jours de la tenue du Sommet de l'Union pour la Méditerranée à Paris, les projets sont, d'ores et déjà, nom-breux. Pas moins de 25 projets pour les pays de la Méditerranée sont mis en route. Le réseau Anima Investment Network, spécialisé dans le développement économique de la région, vient de donner le «la». Il a sélectionné les 25 projets au regard de leur impact prévisible, répartis en quatre grands domaines: «Tourisme, échanges, société civile», «Infrastructures et réseaux»; «Economie et finances»; «Environnement et développement durable». Les idées retenues sont variées: renouveau touristique des caravansérails, projet d'incubation au féminin, gestion commune de la sécurité maritime, de l'eau, banque méditerranéenne d'investissement. Les pays de la rive Sud doivent tirer profit de cette opportunité pour décrocher plusieurs projets. Même s'il s'agit de petits projets, il n'en demeure pas moins qu'ils sont toujours bénéfiques. «Les projets présentés représentent une contribution, certes modeste, mais susceptible de porter, en germes, des idées concrètes pour faire avancer des projets de plus grande ampleur», a indiqué la présidente du réseau Anima, Mme Leila Sbiti. Tout en reconnaissant que les projets présentés sont symboliques, elle assure qu'«ils sont aussi réalisables et peu coûteux en général, exprimant ainsi le témoignage d'un potentiel et d'une envie de construire ensemble». Anima, dont l'objectif est de contribuer à faire de la région méditerranéenne un espace économique de rang mondial, se réjouit de l'engouement exprimé actuellement pour la Méditerranée. Afin d'informer les acteurs des deux rives sur le contenu de ce projet, Anima a publié tout un dossier intitulé 25 projets pour les pays de la Méditerranée dans le dernier numéro du magazine Diplomatie, le hors-série Enjeux Méditerranée. En versions française et anglaise, le magazine est désormais disponible dans les kiosques en France, en Belgique et au Maghreb. Issu d'un appel à idées lancé au printemps 2008 et largement relayé par divers sites Web, médias et autres partenaires, ce numéro spécial donne la parole à des acteurs connus (Philippe de Fontaine, Vive Curtaz, Jean-Louis Guigou, Paul Balta, Jean-Michel Debrat) et moins connus, habitants de la Méditerranée ou non. Dans ce dossier, chacun y expose sa vision de ce que pourrait être une «Union pour la Méditerranée», à travers des projets de terrain indispensables à sa concrétisation. «En mobilisant la société civile, les jeunes, les chercheurs, les porteurs de projet, les femmes, les partenaires du Sud, les institutions publiques, et alors que se prépare le G-Med du 13 juillet sur l'Union Med, Anima a souhaité apporter sa pierre à l'édifice»,a expliqué Leïla Sbiti.