Ces derniers subissent la loi des propriétaires de villas qui n'hésitent pas à louer leurs appartements. Tichy, Aokas, Souk El Thenine, Melbou...Ce sont là quelques-unes des stations balnéaires du littoral-est bedjaoui. Depuis quelques années, des efforts ont été fournis en matière de structures d'accueil. Sur ces plages, les plus cotées de Béjaïa, des complexes hôteliers s'ajoutent au décor féerique du contraste entre le bleu turquoise de la mer et le vert de la montagne pour faire de la capitale des Hammadites une destination de rêve en été. Des sites parmi une trentaine de plages qui reçoivent chaque année entre 10 et 15 millions de visiteurs (par nombre d'entrées). Mais où vont donc tous ces visiteurs? C'est le deuxième week-end de juillet, les plages sont bondées de monde. A la lisière de la plage, le complexe El Djorf est loin d'afficher complet alors que l'on est quasiment à la mi-juillet. Ce dernier propose des bungalows à partir de 6000 DA la nuitée. «Il n'y a pas eu encore une grande affluence, en partie, en raison des résultats du Bac et les inscriptions qui ont suivi. Les gens vont commencer à venir à partir du 15 ou 20 juillet», dira le réceptionniste. Un peu plus loin, Aokas. 25 km à l'est de Béjaïa. Nous sommes au complexe Sahel, un client s'apprête à rejoindre sa chambre avec sa famille après avoir fait trempette. Médecin de son état, il est originaire de Sétif. «Je viens régulièrement ici depuis quatre ans», dit-il. «Ici, c'est tranquille, c'est sécurisé.» «C'est le seul complexe de la ZET (zone d'expansion touristique) d'Aokas», affirme le gérant, Madjid Mouhli. Pour lui aussi, l'affluence débutera fin juillet. M.Mouhli estime que si d'autres infrastructures sont installées, il y aura forcément plus de monde. «J'ai soumis à la wilaya un projet d'extension avec piscine». Pour cet opérateur, «nos hôtels subissent une concurrence déloyale.» Comme pour prouver sa bonne foi, il nous fait visiter toutes les réparations effectuées pour accueillir les clients. Des chambres flambant neuves, un parking gardé, le complexe touristique le Sahel a les pieds dans l'eau comme pratiquement les 19 autres structures publiques ou privées de la côte est. Les locations externes nuisent sérieusement à la rentabilité des hôtels disent en substance des patrons. «Nous payons nos impôts, nous assurons la sécurité et nous investissons pour rendre nos établissements attrayants, mais les appartements, villas et autres garages mis en location par des particuliers, à bas prix, nous concurrencent», indiquent en choeur, les opérateurs qui espèrent que les pouvoirs publics agissent rapidement pour stopper ce phénomène qui ne profite ni aux clients ni à l'économie nationale.
