Le fabricant iranien a déjà commercialisé en Algérie 600 véhicules de cette marque pour un montant de 5 millions de dollars. Après une longue traversée du désert, les échanges algéro-iraniens ont repris du poil de la bête. Les contacts reviennent à l'ordre du jour. C'est dans ce cadre coopératif que se sont ouverts, hier à la résidence El Mithak, les travaux de la 3e session de la Commission mixte algéro-iranienne de coopération économique, scientifique et culturelle. Plusieurs accords de partenariat devant contribuer au renforcement de la dynamique de coopération engagée entre Alger et Téhéran, sont attendus lors de cette rencontre. En sus de la construction, l'industrie, les transports, l'énergie qui sont les secteurs qui intéressent le plus les Iraniens, il sera également question, selon des sources concordantes, du marché de l'automobile. Les contacts ont été entamés avant même la visite du président iranien à Alger. En fait, deux grandes sociétés de l'industrie automobile ont affiché leur intention de s'installer en Algérie durant l'année en cours. Il s'agit de Khodro, le producteur de véhicules, et Sapco, le fabricant de pièces détachées. Le premier est, par ailleurs, en relation avec un concessionnaire algérien pour fabriquer la Samand. Un «défi» que tiennent à relever, vaille que vaille, les responsables iraniens. «L'Algérie importe chaque année 150.000 voitures», avait déclaré le responsable de la stratégie, Mehdizavideh. La Samand, faut-il le rappeler, a déjà exporté 600 voitures vers l'Algérie pour un montant de 5 millions de dollars. Elle compte prendre 1% du marché algérien en y plaçant pour un début, 1500 voitures pour atteindre 3000 à la fin de l'année. Quant à la fabrication de la pièce détachée, chèrement vendue par les pays européens à l'Algérie, l'Iran veut en faire une autre priorité. Elle promet que les prix seront abordables. «Nous sommes en négociations avec les Algériens pour que la société Sapco que dirige M.Chavapour puisse fabriquer des pièces détachées en Algérie», avait souligné Mushtabah Hadavand lors de la visite du président iranien Ahmadinejad à Alger. «Nous sommes actuellement en négociations avec un privé algérien pour y placer la Samand et la conseiller aux Algériens comme taxi.Une fois construite là-bas, nous la vendrons moins cher que certaines marques automobiles qui sont nos grands concurrents chez vous», avait précisé, pour sa part, le chargé de l'export pour la région Moyen-Orient. Par ailleurs, il convient de préciser que la Samand iranienne est déjà commercialisée, en Algérie. D'autre part, un protocole d'accord d'une chaîne de montage de minibus, a été signé, en juin 2007, entre les présidents-directeurs généraux respectifs de Iran Khodro Industrial Groupe (Ikco), le numéro un iranien de l'automobile, et de la société algérienne de fabrication et de montage de véhicule (Famoval). Cette compagnie iranienne, et notamment son associé le groupe Saïpa, collaborent avec plusieurs constructeurs européens, entre autres, Renault, Peugeot et Citroën.