Le parcours atypique de Karim Bellazoug révèle néanmoins des références certaines. Le journalisme politique, il l'aura découvert dès son premier stage au journal Le Monde, en France. Cette expérience, il l'affinera ensuite au magazine L'événement du jeudi (L'edj) Il est aujourd'hui fort d'une expérience internationale de plus de treize ans. C'est à Paris donc que Bellazoug entame son métier de publicitaire dans une importante entité dénommée Devarieux Villaret, pour arriver ensuite à la première agence de France Betc. Et c'est sous la bannière d'Eurorscg Peugeot World Wide qu'il entame une nouvelle expérience en Algérie. Cette agence a été entièrement créée pour le compte de Peugeot, au sein d'Euro-Rscg. Cette dernière étant responsable de la gestion de l'image du constructeur PSA dans le monde entier. Ainsi, c'est par le biais de cette enseigne, qu'il signe son grand retour au pays. Le choix de l'Algérie, il l'aura, avec Jacques Seguela, mûri pendant trois années. Et le déclic salvateur a eu lieu du temps du défunt groupe Khalifa. Le résultat est une agence de droit algérien, où il figure comme actionnaire majoritaire vis-à-vis du groupe. A travers Bellazoug, Euro-Rscg World Wide aura, de la sorte, effectué «le choix politique» de s'installer en Algérie. D'autant qu'à ce moment-là, le pari était périlleux pour un créneau aussi sensible et capricieux que celui de la publicité, et où les annonceurs manifestaient des frilosités budgétaires au moindre courant d'air créé par les turbulences économiques de l'époque. Mais parler de Bellazoug n'est pas sans évoquer ses passages successifs et marquants au sein de prestigieux groupes, tels L'Oréal, Danone ou Evian. En fait, Bellazoug a entamé sa carrière comme chef de publicité, c'est-à-dire qu'il a commencé dans la stratégie avant d'arriver à la création, un talent qu'il a donc mis au service des différentes marques et qui l'aura amené à développer des concepts. Exigeant, Bellazoug mène actuellement un combat visant à redonner sa vraie signification au métier. Selon lui, une agence de communication ne devrait aucunement faire office de fourre-tout. Bien au contraire, il argue que seule l'élite d'une nation devrait y figurer. Il signale, de ce fait, qu'en Algérie, l'on n'a pas encore conscience qu'une agence de publicité se doit d'abord d'être un concentré d'élites. Il dénonce l'inconscience des agences environnantes qui encouragent le turn-over, c'est-à-dire le départ massif de leurs meilleurs éléments, faute d'avoir compris la nature difficile de ce métier. Bellazoug est enfin en faveur d'une bonne organisation de l'environnement de la publicité en Algérie, et milite pour l'émergence d'une association de défense des consommateurs afin de déjouer les pièges de la publicité mensongère.