Le festival est incontestablement porteur d'un grand projet de développement du tourisme de montagne. La commune de Haïzer, une localité située au pied de la majestueuse montagne du Djurdjura, à 8 km au nord de la ville de Bouira, vit des moments de grande fête. Pour la troisième année consécutive, cette région abrite la 3e édition du Festival des montagnes, dont le coup d'envoi a été donné il y a quelques jours. Ce festival a été organisé conjointement, par deux associations, en l'occurrence l'association Mimouna de Haïzer et l'association française «Pour Tikjda.» L'occasion a donné lieu à une grande cérémonie d'ouverture organisée, à cet effet, à la salle omnisports de la ville de Haïzer qui a accueilli un grand monde. Jeunes et moins jeunes, tous étaient au rendez-vous. Ils sont venus pour, principalement, prouver leur profond attachement à la montagne. La manifestation s'étalera jusqu'à demain vendredi. L'ouverture de cette fête de la montagne s'est déroulée en présence de quelques élus locaux, notamment les représentants de l'APW, les deux présidents d'APC de Haïzer et de Taghzout. Cependant, du côté des responsables de la wilaya, ils ont brillé par leur absence. Il s'agit-là de deux directions qui sont concernées, à savoir la direction de l'environnement et celle du tourisme. Au programme, une parade à travers la ville de Haïzer a été effectué en premier lieu, par tous les participants. Puis, les invités ont assisté à des exhibitions des jeux traditionnels, notamment «thakourin», un jeu de société pratiqué par les anciennes générations autochtones de la région. Le principe du jeu consiste en deux personnes se tenant face à face, à une certaine distance et qui se mettent à échanger les tirs de cônes, fruits du pin. Ce jeu est pratiqué généralement à l'occasion des fêtes de mariage. Des initiations à l'escalade et différentes expositions sur l'environnement et les métiers traditionnels propres à la région ont été également organisés. Une autre étape qui fait partie du programme, c'est la visite d'un projet de réhabilitation d'une maison traditionnelle qui se trouve au coeur du mont Djurdjura, au lieudit Ath khrouf, à 8 km au nord de Haïzer. C'est là aussi où se trouve le site de la légendaire Mimouna. Le site présente, en sa grande partie, un massif rocheux orné de falaises et de grottes, toutes entourées de légendes fabuleuses. Les travaux de réhabilitation de la maison traditionnelle ont été confiés à une équipe d'architectes, dont un enseignant au département d'architecture de l'université de Tizi Ouzou. Pour ce festival qui se produit pour sa 3e année, les responsables des deux associations organisatrices veulent lui donner une nouvelle dimension. Tous les efforts fournis doivent être focalisés sur une issue qui est tout simplement, de faire de cette rencontre annuelle, un espace d'échange d'idées et savoir-faire concernant les questions de l'environnement et sa préservation et encore de développer la conception d'un tourisme de montagne digne de ce nom. Dans un contexte de préservation et de développement des régions montagneuses en termes de tourisme, l'association française «Pour Tikjda», dirigé par M.Amzil Salah, originaire de Haïzer et enseignant dans une université française, qui est le concepteur de cet événement, cette fois-ci, est venue portant le slogan: «Pour Tikjda, hommes, montagnes, ressources de la paix». Les participants auront le grand plaisir de découvrir les différents recoins du Djurdjura en effectuant une randonnée à partir du chalet de Kef à Tikjda jusqu'à Mimouna. Tout cela sera marqué par des haltes didactiques sur différents sujets ayant un rapport avec l'environnement et le tourisme de montagne. Le volet géologique sera abordé le long des randonnées, par Emmanuelle Lambairt, une spécialiste en sciences de la terre, qui vient du Palais de la découverte de Paris, et également adhérente de l'association «Pour Tikjda». Des initiatives à aider, elles assurent des bouffées d'oxygène en ces temps pollués.