Une caravane de sensibilisation en faveur de la protection du singe magot est en branle depuis quelques jours dans la wilaya de Béjaïa, à l'initiative de l'association Amazer N'kefrida de Taskriout, située à 45 km à l'est de Béjaïa. Les plages, les villes balnéaires et accessoirement les aires de repos, situées sur la RN 9 reliant Béjaïa à Sétif sont les endroits ciblés pour informer sur l'impératif de préserver la colonie des primates s'y trouvant, notamment le magot, une race en voie de disparition et légalement protégée, de surcroît. Ce spécimen, répandu dans la zone des Babors et surtout dans le parc naturel de Gouraya, fait l'objet d'agressions multiples en été où des énergumènes, après l'avoir capturé, le propose à la vente aux abords des routes, selon les membres de l'association. «Ce phénomène, est le plus grand péché qu'il faut absolument combattre», a indiqué un membre de l'association qui met à l'index «l'attitude de certains visiteurs, qui croyant bien faire, les nourrissent à base d'aliments domestiques, contribuant à les désacclimater de leur régime habituel ou parfois même à les rendre malades». Aussi, pour être porteuse, la caravane fonde son message sur trois conseils essentiels, qui sont en fait autant d'interdits: ne pas leur donner à manger, ne pas les capturer et ne pas les utiliser dans une quelconque transaction commerciale, prise de photos en leur compagnie, le primate étant susceptible de porter en lui des germes de maladies. En protégeant le singe magot, l'association engage tout un combat pour la préservation du milieu naturel. Son action, portée sous le générique de la préservation du singe magot, englobe tous les thèmes se rapportant à la nature, dont le plus communément admis, la pollution et ses conséquences sur le réchauffement de la planète. Des cours d'éducation environnementale y sont prodigués à longueur d'année dans des établissements scolaires ciblés.