Ces mesures visent à résorber la crise de logement dont souffrent les Algériens. L'Algérie tend de plus en plus à faciliter l'accès au logement social et en finir ainsi avec ce grand casse-tête qui ne cesse de tarabuster les Algériens. Ainsi, le Président Bouteflika a décidé de relever le montant de l'aide de l'Etat accordée aux citoyens éligibles au logement social participatif et à l'habitat rural. L'aide qui était de 500.000 DA sera, aux termes de cette décision, portée à 700.000 DA. Une autre nouveauté dans le secteur de l'habitat, celle-ci concerne la révision, à la hausse, du seuil maximal de revenus mensuels des ménages éligibles à ces aides publiques de 60.000 à 72.000 DA. Le président de la République a également instruit le gouvernement de mettre en place, avec la participation des banques, les mécanismes à même de renforcer la participation des citoyens ayant un revenu à la satisfaction de leur besoin de logement, en soulignant: «Le logement social locatif devra être, à l'avenir, de plus en plus réservé aux seuls citoyens qui sont dans une incapacité avérée de se loger par leurs propres moyens. A ce titre, nous devons faciliter l'accès à la propriété des logements en location-vente financés par l'Etat pour les citoyens souhaitant payer cash à condition que la propriété soit incessible pendant une période définie». Par ailleurs, pour mieux assurer l'accès au logement, il a été décidé de renforcer davantage les prérogatives du ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme. En ce sens, un décret exécutif, portant le n°08/189, daté du 1er juillet 2008, redéfinit les missions du premier responsable de l'habitat. Aux termes de ce décret, qui a été publié dans la dernière édition du Journal officiel, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme est chargé de «la mise en oeuvre, dans un cadre concerté, de la politique générale du gouvernement et de son programme d'action dans les domaines de l'habitat, du logement, de la construction, de l'urbanisme et de l'architecture». Le responsable du secteur est également tenu de veiller à l'application de ce programme «conformément aux lois et règlements en vigueur et ce, en vue de la satisfaction de la demande nationale en la matière». Par ailleurs, il a été laissé au ministre de l'Habitat la libre «initiative pour proposer tout cadre institutionnel de concertation et/ou de coordination intersectorielle ou tout autre structure et tout organe approprié de nature à permettre une meilleure prise en charge des missions qui lui sont confiées.» «Il est chargé de veiller au bon fonctionnement des structures centrales et déconcentrées ainsi que des établissements publics placés sous sa tutelle». Aux termes de cette loi, le premier responsable du secteur prendra en main la gestion du foncier urbain. Il aura également à «initier et proposer la politique nationale en matière d'accès au foncier», «de proposer la création de nouvelles zones urbaines et rurales d'habitat et de logements ainsi que des zones industrielles», «étudier et proposer toutes mesures d'incitation financière, fiscale, et de soutien bancaire pour assurer la promotion des investissements dans les domaines de l'habitat et du logement», lit-on dans le Journal officiel du 1er juillet en cours. Il faut dire que ce n'est pas un cadeau que vient de recevoir le ministre de l'Habitat, car la tâche n'est pas aisée. Maintenant que les pleins pouvoirs sont donnés au ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, reste à savoir si cela aura des répercussions sur le domaine de l'immobilier en Algérie. C'est là que réside l'attente du citoyen lambda.