Il faut que la mentalité des présidents d'APC, qui a prévalu jusque-là, change, en mieux, si l'on veut que celle des citoyens s'améliore. Le président de la République a tenu un discours à haute teneur pédagogique aux présidents des Assemblées populaires communales. Après leur avoir annoncé les différentes mesures financières prévues dans la loi de finances complémentaire 2008 pour éponger les dettes des communes, permettre l'augmentation des salaires de leurs personnels en accroissant leurs recettes tirées de la fiscalité, le président n'a pas manqué de leur rappeler ce qu'il est, en contrepartie, attendu d'eux. Des devoirs en somme des plus élémentaires au poste qu'ils occupent. Que peut-on, en effet, attendre d'un élu local, sinon qu'il s'investisse totalement au service des citoyens qui l'ont hissé à une telle responsabilité. «Détermination, initiatives et transparence dans la gestion» c'est ce à quoi le chef de l'Etat a fait référence dans ce qu'il est attendu des élus. Un président d'APC qui, rappelons-le, est le premier magistrat de la commune, se doit de gérer, surtout que maintenant sa formation est assurée, les biens communautaires qui lui sont confiés comme un vrai et un bon manager. Veiller à préserver les intérêts des citoyens, faire preuve d'imagination pour faire fructifier au mieux le potentiel des ressources que recèle tout le pays dans ses moindres parcelles. Chaque commune dispose de richesses connues ou à découvrir qui sont autant de ressources à mettre au profit du développement local. Des richesses qui peuvent se «cacher» dans la nature touristique dépendant de la commune. Elles peuvent être tirées des déchets ménagers et autres. Oui, les déchets sont aujourd'hui source de revenus. Ce n'est là qu'un exemple parmi d'autres. Il suffit d'avoir l'esprit d'entreprise. Car il s'agit bien d'entreprise quand on gère une commune. Très souvent, il suffit simplement de vouloir. Un tel engagement va de pair avec la réelle volonté de faire participer la population à cette gestion. D'ouvrir les portes des APC aux citoyens. D'instaurer le dialogue. De se rapprocher d'eux. De ne pas attendre comme par le passé, uniquement la campagne électorale pour leur accorder attention et sollicitude. «Vous devez l'aider (le citoyen) à s'engager dans une démarche participative» a, notamment instruit le chef de l'Etat les premiers responsables locaux, avant de conclure que les «succès dépendront de la force de votre détermination et de votre opiniâtreté au service de la chose publique». On ne peut être plus pédagogue et plus explicite. Il faut que la mentalité des présidents d'APC qui a prévalu jusque-là change en mieux si l'on veut que celle des citoyens s'améliore. Une exigence - le changement des mentalités - que l'on retrouve dans le discours des dirigeants au plus haut niveau. Oui! les présidents d'APC peuvent ouvrir la voie à un tel changement. Pour peu qu'ils le veuillent. Pourquoi ne le voudraient-ils pas?