Cette taxe appelée «droit de conclure une transaction», varie selon la cylindrée et la carburation du véhicule. L'achat du véhicule neuf coûtera plus cher. La loi de finances complémentaire (LFC) de l'année en exercice, a établi une taxe sur l'achat de toutes sortes de véhicules neufs mis pour la première fois en circulation. C'est ce qu'a affirmé, hier à Alger, Karim Djoudi, ministre des Finances, lors de la notification des crédits alloués par la LFC aux ministères et wilayas. Les acquéreurs devront donc s'acquitter d'une taxe variant entre 50.000 et 150.000 dinars. Ce droit est variable selon la cylindrée et la carburation du véhicule automobile. La taxe est appelée «droit de conclure une transaction». Ainsi, les concessionnaires auront la crainte de ne plus voir les véhicules neufs achalandés. La LFC 2008 installe une série de mesures qui exonèrent les travailleurs et les handicapés de l'impôt sur le revenu global (IRG). Cependant, les travailleurs à faibles revenus, des collectivités locales ainsi que des entreprises opérant dans certains secteurs d'activité dont le salaire a été relevé de 15.000 à 20.000 DA seront exonérés de cet impôt. Les collectivités locales, à leur tour, bénéficieront, dans la mise en application de la LFC, d'une affectation plus conséquente des produits de certains droits et taxes. Ces mesures visent essentiellement à renforcer les capacités financières des collectivités locales par une affectation plus conséquente à leur profit. Ces mesures visent également le renforcement des capacités d'autofinancement des entreprises par une baisse de pression fiscale. Cela veut dire que l'Etat va procéder à un abaissement de la pression fiscale, notamment au bénéfice de celles opérant dans les secteurs de l'industrie, du bâtiment, des travaux publics et du tourisme. Afin de faire face à la crise mondiale qui se dessine autour des produits alimentaires, la loi de finances complémentaire comporte des dispositions, notamment en faveur de la promotion de la production agricole locale. La LFC apporte des allégements fiscaux sur le coût des produits phytosanitaires, des engrais et des semences, ainsi que sur le leasing pour l'acquisition de matériels agricoles produits localement. La loi va procéder également à la réorganisation des mécanismes actuels d'aide à l'agriculture et la création d'un fonds public spécifique pour l'appui aux éleveurs et petits exploitants agricoles. La loi de finances complémentaire prévoit aussi la création d'un fonds national de régulation de la production agricole. Ce fonds va permettre l'intervention des pouvoirs publics afin de préserver les agriculteurs des brutales chutes saisonnières des prix de leurs récoltes et pour prémunir les consommateurs des flambées des prix des produits agricoles. La LFC 2008 se base sur des données macro-économiques mises à jour pour l'année 2008 par rapport à la loi de finances initiale, avec une inflation revue à 3,5% et un taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) de 3,5%, ainsi que sur un volume d'importations de 30 milliards de dollars. En recettes, le budget enregistrera, pour 2008, une hausse de près de 44% (2 763 milliards de dinars au lieu de 1 924 milliards de dinars), due essentiellement à la révision du prix du baril de pétrole, pris comme référence, entraînant un surcroît de 745 milliards de dinars de fiscalité pétrolière. En dépenses, la LFC 2008 enregistre une augmentation de près de 13%. Les crédits totaux alloués pour l'année sont ainsi arrêtés à 4882 milliards de dinars (contre 4323 milliards de dinars). Le budget de fonctionnement connaîtra, quant à lui, une hausse de plus de 17%, soit 345,2 milliards de dinars, passant de 2018 à 2363,2 milliards de dinars. Pour sa part, le budget d'équipement augmentera de plus de 9% pour atteindre 2519 milliards de dinars. Cette évolution recouvre plus de 73 milliards de dinars supplémentaires alloués aux programmes d'investissement public dans différents secteurs.