Une délégation des représentants des syndicats autonomes va solliciter M.Benbouzid pour trouver un terrain d'entente. Les syndicats autonomes soutiennent le mouvement de grève de la faim observé par les enseignants contractuels. Un sit-in sera organisé ce matin au niveau du ministère de l'Education. En plus de cette action, les syndicats vont parallèlement tenter la voie du dialogue. Une délégation composée de différents représentants va ainsi solliciter le ministre de l'Education nationale pour trouver un terrain d'entente. C'est ce qui a été indiqué lors de la conférence de presse organisée, hier, par le Snapap. La conférence s'est déroulée en présence des enseignants et des représentants de six syndicats autonomes. Il s'agit du CLA, de la Satef, du Cnapest, du Snpsp, du Snte et de la section du Cnes. Les syndicats vont jouer le rôle de médiateurs entre les enseignants contractuels grévistes et le département de l'éducation nationale. Ce mouvement, rappelle-t-on, a entamé depuis 16 jours une grève illimitée pour revendiquer «la régularisation de la situation socioprofessionnelle des 40.000 enseignants contractuels et leur intégration dans leurs fonctions». Ils revendiquent aussi la réintégration des enseignants exclus, la régularisation des enseignants après une année d'exercice et le paiement des arriérés de salaire dont certains n'ont pas été perçus depuis trois années. Ce que refuse la tutelle, qui exige des enseignants de passer un concours comme condition sine qua non de régularisation. Hier, les conférenciers ont fait un constat mitigé sur la situation des enseignants grévistes. D'après les témoignages, l'état de santé de plusieurs d'entres eux est critique. Sans suivi médical ni prise en charge, les syndicats déplorent l'indifférence du département de Benbouzid. Pour une première tentative, les syndicats ont opté pour la voie du dialogue. En cas de non-aboutissement, le mouvement va étendre son cercle à l'échelle nationale et même internationale. Les syndicats n'écartent pas la possibilité de faire appel à des ONG internationales. Par ailleurs, les enseignants grévistes refusent de faire marche arrière et continuent à se battre dans l'espoir de se faire entendre. Quel que soit leur état de santé, qui se dégrade de jour en jour, leurs proches et les syndicats, sont déterminés à aller jusqu'au bout. En plus de leur combat contre le silence et la non considération dont fait montre à leur encontre le département de M.Benbouzid, les enseignants se battent contre une nouvelle forme de pression. Cette dernière est exercée par les forces de l'ordre dans l'enceinte de l'hôpital Zemirli, le lieu d'hospitalisation des plus affaiblis. Les syndicalistes ont signalé l'indifférence totale et la négligence du service des urgences de cet hôpital, a indiqué Nassira Ghozlane, secrétaire générale du Snapap. La même responsable n'a pas hésité à dénoncer le harcèlement des services de sécurité et la menace de certains infirmiers d'appeler la police afin de faire quitter les lieux de l'hôpital aux grévistes.