Les activités couvertes par ce crédit concernent, entre autres, l'acquisition d'aliments pour les animaux d'élevage. Pour soutenir les éleveurs, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural annonce de nouvelles mesures. En effet, un produit bancaire intitulé «Rfig» destiné exclusivement aux agriculteurs et aux éleveurs sera lancé le 10 août prochain. Selon un communiqué du ministère, parvenu à notre rédaction, il s'agit d'un crédit octroyé par la Badr et la BNA, deux banques conventionnées avec le département de Rachid Benaïssa. D'une durée d'une année, le crédit Rfig se caractérise par un taux d'intérêt de 0%. Les activités couvertes par ce crédit concernent l'acquisition d'intrants nécessaires à l'activité des exploitations agricoles (semences, engrais, plants), l'acquisition d'aliments pour les animaux d'élevage (toutes espèces) de moyens d'abreuvement et de produits médicamenteux vétérinaires ainsi que l'acquisition de produits agricoles à entreposer dans le cadre du système de régulation des produits agricoles de large consommation (Syrpalac). D'autres activités sont aussi concernées, relatives à l'amélioration des système d'irrigation, l'acquisition de matériels agricoles dans le cadre du crédit leasing, la construction ou la réhabilitation des infrastructures d'élevage et de stockage au niveau des exploitations agricoles et construction ainsi que les opérations de repeuplement des étables, des bergeries et des écuries. S'agissant des conditions d'accès à ce crédit, la tutelle informe que tout client se doit de rembourser le crédit perçu au cours de l'année pour ouvrir droit à un nouvel emprunt l'année suivante. Cependant, tout bénéficiaire du crédit Rfig qui ne rembourse pas à l'échéance d'une année (prorogée de six mois en cas de force majeure) perd le droit de paiement des intérêts, précise le ministère. Il faut souligner que ce nouveau produit vient renforcer l'ensemble des mesures prises en faveur des professionnels du secteur de l'agriculture dans le cadre de la loi de finances complémentaire de l'année 2008. Une mesure qui tombe à point pour soutenir surtout les éleveurs ayant subi des conditions climatiques difficiles provoquées par la sécheresse mais aussi préserver le cheptel national. De plus, la mise en oeuvre de ce dispositif se répercutera positivement sur les prix de la viande, plus particulièrement à l'approche du mois sacré du Ramadhan. Il est utile de rappeler que la sécheresse qui a sévi depuis des mois dans certaines régions du pays, notamment les Hauts-Plateaux, a entraîné la dénudation des pâturages (parcours) et, par ricochet, la diminution des disponibilités fourragères, contraignant certains éleveurs à ‘'brader'' leurs troupeaux. Le gouvernement avait alors décidé d'affecter 21 milliards de DA à l'achat de 3 millions de quintaux d'orge destinés à l'alimentation du bétail. L'Etat a, rappelle-t-on, subventionné le quintal d'orge à raison de 2150DA, puisqu'il est cédé aux éleveurs à 1550DA le quintal, alors qu'il revient à l'Office algérien interprofessionnel des céréales (Oaic) à 3700DA le quintal. Il a été décidé aussi la suspension totale de l'importation de viandes ovines jusqu'au mois d'août 2008. Les périmètres steppiques mis en défense ont été ouverts aussi au pacage, soit près de 80% de ces superficies, représentant 2,4 millions d'hectares.