Ils revendiquent la régularisation de la situation socioprofessionnelle des 40.000 enseignants contractuels. La grève de la faim observée par les enseignants contractuels, entre aujourd'hui dans son 28e jour. L'état de santé des protestataires est grave et critique. Leur détermination à poursuivre le mouvement jusqu'à satisfaction de leurs revendications est plus que jamais affichée. La poursuite de cette grève de la faim entamée le 14 juillet le prouve. Un communiqué du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), du Conseil national des enseignants contractuels, parvenu hier à notre rédaction, informe que les grévistes sont marqués par «une fatigue physique et morale, une chute de tension, une hypoglycémie au dessous de 60 gr/l, des douleurs musculaires et une perte sensible de poids». On signale un cas de dépression neurologique d'une enseignante qui a été évacuée d'urgence vers l'hôpital. Ils sont venus de différentes villes d'Algérie, déterminés à aller au bout de leurs revendications. Ces enseignants sont en grève de la faim illimitée pour revendiquer la régularisation de la situation socioprofessionnelle des 40.000 enseignants contractuels à travers leur intégration dans leurs fonctions. Ils revendiquent aussi la réintégration des enseignants exclus, la régularisation des enseignants après une année d'exercice, et le paiement des arriérés de salaires dont certains n'ont pas été perçus depuis trois années. Certains sont contractuels depuis 14 ans! Cette manifestation a suscité un important élan de solidarité. Des ONG internationales, comme l'Internationale des services publics (ISP) dont la lettre de solidarité, datée du 8 août, est jointe au communiqué du Snapap, des formations politiques nationales ainsi que les syndicats autonomes ont tenu à leur exprimer leur soutien indéfectible au combat que mènent les grévistes. Le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) a exprimé son soutien aux grévistes de la faim dès le déclenchement du mouvement. Quand est-ce que le gouvernement réagira-t-il? s'interroge le Conseil national du Snapap. «Peut-être après le décès d'un enseignant gréviste? Il sera alors trop tard» souligne le communiqué. Les cinq revendications affichées sont l'intégration des enseignants contractuels dans leur poste, la régularisation de la situation financière des enseignants contractuels, la réintégration des enseignants exclus abusivement, l'octroi des primes (documentation, qualification, congé de maladie et maternité) et la titularisation des enseignants contractuels après un an d'exercice.