«C'est une absurdité nationale», s'est révolté le chef de l'Etat, hier, lors de sa visite. En effet, ce barrage, dont les travaux de réalisation ont été entamés en 1988, demeure encore non opérationnel. «On est en 2002, et il n'irrigue pas encore un hectare», a fait remarquer le Président sur un ton ferme. Devant l'argumentaire du directeur du barrage selon lequel cette lenteur s'explique par l'irrégularité des entreprises chargées de la réalisation, Bouteflika a répliqué qu'il aurait fallu les disqualifier. En outre, il a indiqué que le traitement du dossier de l'eau par les responsables est presque le même à l'échelle nationale, avant de s'adresser au ministre du secteur, Abdellaoui, qui était présent à ses côtés: «Il faut décentraliser la question des marchés.» Durant la même journée, le chef de l'Etat a rendu visite à la zaouia de Sidi Bouabdelli et a lancé la campagne d'irrigation 2002 à partir du barrage de Gargar. Après l'inauguration d'un pont de 80 m sur l'Oued Rhiou, ainsi que de 250 logements au niveau de la commune de Oued Rhiou et la visite de la zaouia de Sidi M'hamed Benaouda, Bouteflika «a eu droit» à un bain de foule très chaleureux au niveau de la rue principale (boulevard Mohamed-Khemisti) du chef-lieu de la wilaya de Relizane. Dans l'après-midi d'hier, le chef de l'Etat a également inauguré plusieurs réalisations et a annoncé le démarrage d'autres chantiers. Ainsi, au quartier de Chemrir (commune de Relizane), il a posé la première pierre pour la construction de 600 logements, l'inauguration d'un CEM base 5 (nouvelle-ville), la pose de la première pierre d'un projet de construction de 200 logements au niveau de la nouvelle ville, ainsi que l'inauguration de 334 logements sociaux (toujours au niveau du même site). Dans la commune de Bendaoud, le Président de la République a inauguré et baptisé le centre de formation des cadres du culte Sidi Mohamed Belekbir. Il a regagné, hier, Alger à partir de l'aéroport de Tafraoui.