Cette structure concerne les pôles hydrauliques de Béni Haroun, Takesebt, Mostaganem, Arzew et Koudiat-Lemdaouar. Le ministre des Ressources en eau, M. Abdelmalek Sellal, a annoncé, lors de la visite de travail qu'il a effectuée dans la wilaya de Khenchela ce lundi, que des structures spéciales et autonomes seront créées à l'effet d'assurer la gestion des grands complexes hydrauliques du pays. Cette proposition de gestion particulière concerne les pôles hydrauliques de Béni Haroun, Taksebt, Mostaganem, Arzew, Oran (MAO) et Koudiat-Lemdaouar. “Ces ouvrages immenses nécessitent une gestion qui doit être à la hauteur des investissements consentis”, explique M. Sellal, qui précise que la réflexion a été engagée au niveau de son département, après que le projet eut reçu l'accord du gouvernement, afin d'aboutir à un meilleur schéma de gestion pour ces importantes structures. SPA ou EPIC ? “On n'en est pas encore là”, souligne le ministre qui annonce qu'un projet de loi sera soumis au gouvernement d'ici la fin de l'année pour détailler tous les volets liés à ce chantier. Il est loisible de noter que les complexes concernés par ce mode de gestion sont parmi les ouvrages hydrauliques les plus importants du pays. Les autres ouvrages, barrages et retenues colinnaires, demeureront sous la tutelle de l'Agence nationale des barrages et des transferts (ANBT). M. Sellal nous a, par ailleurs, confirmé avoir été reçu par le chef de l'Etat dans le cadre des réunions périodiques tendant à dresser les bilans des différents secteurs d'activité. Au cours de cette audience accordée par le président de la République, il a notamment été question, selon le ministre, des grands chantiers qui attendent le secteur des ressources en eau. Il s'agit en effet du transfert d'une partie des eaux sahariennes vers les régions du nord du pays, de l'exploitation du Chott El-Gherbi, du transfert des eaux de Tamanrasset vers le plateau de Tidikelt (In Salah) et enfin la récupération des deux barrages pour alimenter à partir de Jijel la région des Hauts-Plateaux sétifiens. Le secteur des ressources en eau semblent avoir donc du pain sur la planche et la disponibilité des financements induite par l'augmentation des recettes pétrolières ne fait que faciliter le lancement de projets d'envergure afin d'améliorer la situation de l'AEP et des eaux d'irrigation. D'ailleurs, selon M. Sellal, le département a demandé une rallonge budgétaire pour l'année en cours pour faire face aux nombreux travaux et chantiers lancés. Parmi les projets inspectés par le ministre des Ressources en eau dans la wilaya de Khenchela, figure celui relatif aux conduites de transfert d'une partie des eaux du barrage de Béni Haroun pour l'alimentation des populations de Batna et de Khenchela en AEP. Le transfert devra se faire d'abord en direction du barrage de Koudiat-Lemdaouar, dans la wilaya de Batna. À partie de là, deux liaisons sont prévues. L'une en direction de Batna-Barika et l'autre vers Kaïs-Khenchela. Le projet vise à assurer l'alimentation en AEP, selon les études faites, pour 200 000 habitants à compter de novembre 2006. Dans une deuxième étape, le projet couvrira une population de 350 000 habitants à l'horizon 2030. Le ministre semblait satisfait de l'avancement des travaux constaté sur le projet de transfert dont la réalisation est confiée à l'opérateur public hydro-aménagement. “Le projet avance correctement”, nous a-t-il indiqué. Au cours de sa visite, le ministre s'est rendu dans la commune de Yabous pour s'enquérir des démarches entreprises pour la réalisation d'un barrage au lieu dit Tagharist, destiné à l'irrigation de périmètres agricoles situés en aval de l'ouvrage. Selon les prévisions, les travaux de réalisation devront être entamés en octobre 2006. Cet ouvrage sera d'un apport certain pour l'arboriculture fruitière qui a connu, ces dernières années, dans la région une véritable expansion grâce aux soutiens accordés dans le cadre du plan national de développement agricole et rural. H. S.