Les villageois d'Ighil Ou Antar dans la commune de M'cisna s'apprêtent à célébrer demain l'anniversaire du décès de l'un de leurs fils qui a marqué de son empreinte la révolution 54-62. Le parcours de Naït Kabache Mohand Akli sera revisité par ses anciens compagnons et la nouvelle génération. Cette dernière a, pour ainsi dire, une opportunité de s'inspirer du parcours de ce moudjahid qui a tant donné pour la liberté et l'indépendance du pays. Naït Kabache Mohand Akli est né en 1915 au village Ighil Ou Antar dans la commune de M'cisna. Issu d'une famille pauvre, orphelin de père dès son jeune âge, il subit les affres de la vie, avant de quitter en tant qu'aîné, son village natal et s'installer à Alger. Animé d'un sentiment de révolte, il rencontre d'autres militants de la région et forme les premières cellules du PPA et MTLD dans la région de Seddouk. Le trucage des élections de l'Assemblée algérienne de 1948 induira la radicalisation du mouvement national, entraînant répression et arrestation des militants. Si Mohand Akli en subira les pires atrocités. De retour en France, il reprit le contact avec les anciens militants. Arrêté par la police coloniale, il rejoint dès sa libération les rangs de l'Armée de libération dans la vallée de la Soummam pour jouer un rôle prépondérant de logistique lors du congrès de la Soummam à l'issue duquel il devint officier de L'ALN, puis commissaire politique. Par la suite, il fut chargé d'une mission en Tunisie et ne reviendra au pays qu'après l'Indépendance. Il poursuivra son militantisme dans les rangs du FLN et au sein de l'Organisation des moudjahiddine (ONM). Le 30 Mai 1990, il rend l'âme laissant dernière lui un héritage fait d'un parcours exemplaire pour les générations à venir. L'inauguration d'une stèle en sa mémoire, la visite de sa demeure au village Ighil Ou Antar constitueront, à coup sûr, des moments forts de cette commémoration.