La première dame du PT a saisi l'occasion pour faire un tour d'horizon sur l'actualité nationale et internationale. Des dossiers aussi chauds que ceux liés à la privatisation des entreprises, la loi portant sur l'orientation agricole, ou l'épineux problème du foncier industriel ont été les thèmes principaux à l'occasion de l'ouverture des journées de l'université d'été du (PT), qui se déroulent depuis dimanche à l'université Saâd-Dahleb. Qualifiant d'anticonstitutionnelles certaines orientations de la politique économique du pays, Louisa Hanoune s'est insurgée, notamment sur la vente des biens publics: «On comprend mal qu'aucune commission de suivi n'ait fait son travail, ni rapport d'experts ne soit communiqué à qui de droit, ni d'ailleurs, la position des parlementaires, élus du peuple qui, eux, ont préféré, plutôt se figer dans le mutisme que de s'exprimer clairement sur des questions aussi compromettantes.» Revenant sur le dernier discours du président de la République devant les élus locaux, la secrétaire générale du PT, tout en reconnaissant des points positifs et en appréciant le constat fait, se dit cependant sceptique sur la suite à donner du fait du manque de décisions concrètes pour pallier aux insuffisances et permettre de relancer l'économie nationale et de trouver des solutions aux problèmes des travailleurs dont elle se fait le porte-parole. Comme à son habitude, la première dame du PT a saisi l'occasion pour faire un tour d'horizon sur l'actualité nationale et internationale à la lumière des derniers développements, notamment en Géorgie, au Moyen-Orient et en Afrique, en ne manquant pas d'audace et de pertinence. Elle a trouvé une motivation supplémentaire pour soutenir ses options politiques et idéologiques en attribuant les causes d'entretien de zones chaudes en raison des luttes d'hégémonie des multinationales et leur mainmise sur l'économie mondiale. Les conflits armés en Afrique, notamment au Soudan et au Tchad sentent l'odeur du pétrole et des matières premières, alors qu'ils engendrent malheur, désolation et famines. Pour elle, il n'y a d'autre alternative que de retourner au socialisme, sinon c'est le barbarisme qui pointe au bout du tunnel. Dans ce cadre, elle a critiqué à fond la politique d'ouverture tous azimuts du ministre de l'Industrie pour avoir procédé à une privatisation massive des entreprises publiques au profit des investisseurs étrangers sans grande contrepartie. Louisa Hanoune est revenue à la charge en tenant un point de presse au cours de la deuxième journée de l'université dont les travaux s'étaleront jusqu'au 21 de ce mois.