Les prix connaîtront la hausse habituelle à pareille époque, mais se stabiliseront dès la 1re semaine de jeûne Ne pas surtout s'affoler outre mesure. Tel se veut le message rassurant prôné hier par Mohamed Medjber, mandataire de son état et président des distributeurs au marché de gros des Eucalyptus (Alger). Les produits maraîchers, a-t-il dit à l'adresse des journalistes venus nombreux à cette conférence de presse, connaîtront certes une «légère hausse» au début du mois sacré de Ramadhan, mais, souligne-t-il, ce mouvement ne sera que conjoncturel. Il reflètera d'abord une situation naturelle, de fin de saison et une «très forte augmentation» de la demande en cette période comme relevé chaque année à l'approche du mois de jeûne. Les prix se stabiliseront d'eux mêmes à peine une semaine plus tard lorsque la frénésie des jeûneurs-consommateurs se calmera. Pour justifier ses dires et démentir par là une rumeur grondante sur une éventuelle hausse des prix exagérée dans les marchés, il citera les prix de gros de certaines denrées de la saison, enregistrés hier matin (dimanche) au marché des Eucalyptus. A savoir la courgette, reine des légumes pendant le Ramadhan dans la préparation du F'tour et notamment de la fameuse Chorba ou la H'rira, selon les régions. Elle était cédée à 35 DA le kilogramme en gros, la tomate 15 à 20 DA/kg, les haricots verts 45 DA et l'oignon était échangé contre 10 DA le kilo. Exhibant une facture établie le 5 août courant, il dira que la tomate avait été alors vendue en gros à 6/DA le kilo. La différence de prix est de taille entre ce prix de gros et celui appliqué sur les étals de marché où elle avait atteint 15/18 DA/kg. Il a regretté que les plans de culture respectés jadis, ne le sont plus de nos jours. Les prix des biens à la consommation et services ont enregistré dans leur quasi-totalité une hausse, à l'exception des prix relevant du groupe transports et communications qui ont été les seuls à connaître un repli relatif, lit-on dans les statistiques de l'ONS rendues publiques hier. Ainsi, le groupe de biens à la consommation qui a enregistré la plus grande augmentation a été l'alimentation et les boissons non alcoolisées. Pour les autres catégories de biens, l'augmentation a touché les prix des produits d'habillement et chaussures, les meubles et articles d'ameublement, le logement et les charges, les produits de santé et hygiène corporelle ainsi que les articles d'éducation culturelle et loisirs Quant aux prix des transports et communication ils ont baissé de 0,2%. Selon les mêmes statistiques de l'ONS, le rythme d'inflation moyen en Algérie a atteint 4,5% durant les sept premiers mois de l'année 2008, par rapport à la même période en 2007.