Les postes de contrôle seront équipés en moyens technologiques modernes de communication et de transmission de renseignements. L'Algérie durcit la surveillance à ses frontières. Le trafic d'armes et de munitions, la contrebande et bien évidement la connexion de ces réseaux avec les groupes terroristes ont amené les différents services concernés par la protection de la bande frontalière à renforcer leur coopération sur le terrain. C'est, en substance, ce que stipule l'arrêté ministériel relatif à la mise en place des postes de douane de surveillance paru le 3 août dans le Journal officiel. Le texte en question, signé conjointement par le ministère de la Défense et celui des Finances, prévoit les modes de coopération avec les unités de la Gendarmerie nationale exerçant dans les zones frontalières. Les postes en question seront implantés au niveau des frontières terrestres. «Leur implantation doit tenir compte de celle des unités des gardes-frontières de la Gendarmerie nationale», prévoit l'article 2 dudit texte. Dans ce sens, il est institué, au niveau régional, des comités mixtes «Gendarmerie nationale-Douanes», chargés du choix des sites d'implantation des postes. La collaboration et la complémentarité entre les postes de douane de surveillance et les unités de la Gendarmerie nationale seront définies par une instruction prise conjointement entre le commandement de la Gendarmerie nationale et la direction générale des Douanes. Cette instruction traite, outre, de l'exécution des patrouilles mixtes «Gendarmerie nationale - Douanes», d'autres aspects liés notamment à la détermination des prérogatives des entités opérationnelles agissantes, aux modalités pratiques de coopération et de coordination des actions, à la mise en oeuvre d'un protocole d'échange et de circulation d'informations et enfin à la parité des responsabilités dans l'exécution des opérations conjointes. Les postes de contrôle seront équipés en moyens technologiques modernes de communication et de transmission de renseignements, devant contribuer au contrôle de la bande frontalière. En somme, 85 postes seront mis en place et couvriront toute la partie nord du pays, de Béchar à l'ouest jusqu'à Tébessa à l'extrême-est de l'Algérie. Il faut savoir que nos frontières sont une véritable passoire au grand bonheur des trafiquants. Régulièrement, les unités de la Gendarmerie nationale annoncent d'importantes saisies de divers produits, cheptel, produits alimentaires de tout genre, mazout et jusqu'aux armes et à la drogue. Le dernier bilan illustre cet état de fait. Les services de police de la route et les gendarmes de Remchi et Honaine ont interpellé le 17 août, sur les frontières ouest, cinq personnes pour contrebande, à bord de trois véhicules légers, en possession de 150kg de piments, 300 boîtes de sardines, et 40 paires de chaussures. Le même jour, les gardes- frontières de Boukanoune, El Djorf Abdellah et Chaib- Rassou (Tlemcen) ont récupéré 3030 litres de carburant, abandonnés par des contrebandiers sur la bande frontalière. Les 18 et 19 août derniuers, sur la même bande, les gardes -frontières de Goulita ont saisi 3490 litres de carburants.