Ce système de régulation des produits de large consommation mis en place par le ministère de l'Agriculture, vise à réguler le marché de ce tubercule qui, jusqu'à présent, était régi par les spéculateurs. Un premier défi a été relevé. 121.000 tonnes de pommes de terre ont été stockées en quelques mois dans 25 wilayas du pays. Ce n'est pas fini, puisque l'opération doit toucher d'autres produits comme la tomate. En attendant, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural entame la deuxième phase de l'opération «Syrpalac», à savoir celle du «déstockage». Ce système de régulation des produits de large consommation mis en place par le ministère de l'Agriculture, vise à réguler le marché de ce tubercule qui, jusqu'à présent, était régi par les spéculateurs du fait des tendances de la demande en cette période de l'année où le niveau élevé de consommation bat son plein. Et c'est pour permettre une meilleure disponibilité de la pomme de terre sur les marchés durant cette période que le ministère a décidé de mettre en oeuvre l'opération de «déstockage» sur les quelque 120.000 tonnes de tubercules stockées au niveau des différentes chambres froides réparties à travers 25 wilayas du pays. Interrogé par nos soins, Djamel Barchich, responsable de la cellule de communication du ministère, a déclaré à ce sujet: «On éponge les surplus en les stockant pour ensuite les déstocker à des moments étudiés afin de protéger le pouvoir d'achat.» A l'effet de cette deuxième phase, des «Cellules d'observation et de suivi des opérations de régulation des produits de large consommation» ont été installées dans chaque wilaya, et dont la mission principale consiste à suivre l'évolution du marché de la pomme de terre et d'intervenir lorsqu'il y a dysfonctionnement et ce, en opérant un déstockage. «Ces cellules installées par les walis de chaque wilaya suivent l'évolution de près et dès qu'il y'a un dérèglement quelque part, elles interviennent sur la demande du wali qui autorise le déstockage (...), elles suivent la réalité du marché, de l'offre et la demande, mais aussi du prix», a déclaré le responsable. Selon ce dernier, c'est le meilleur dispositif pour mettre fin à toute spéculation autour des prix de ce tubercule de large consommation, puisqu'il permet de maintenir l'équilibre entre l'offre, la demande et le prix. «De cette manière, on suit les intérêts des uns et des autres (...) celui des producteurs en absorbant le surplus de production, mais aussi des consommateurs dont on veut préserver le pouvoir d'achat», a renchéri le responsable. La prochaine étape, troisième de ce dispositif, sera caractérisée, selon ce dernier, par le renouvellement des stocks épuisés et la préparation de la nouvelle saison. Concernant l'élargissement de ce dispositif aux autres produits de consommation, M.Barchich a indiqué que cette opération n'est que le début de ce qu'il a appelé «le système économique moderne» régi par une politique de renouveau rural et agricole. «Ce n'est que le début, elle ne va pas s'arrêter à la pomme de terre, d'où l'intérêt du système (...) avec ce système, on rentre dans une autre économie moderne, dans la politique du renouveau rural et agricole», a-t-il précisé. Par ailleurs, M.Barchich a aussi indiqué qu'il était d'ores et déjà possible de faire un premier bilan de cette opération d'envergure, et qui s'avère être positif, en déclarant: «En effet, c'est une opération très positive, on peut faire un pré-bilan positif».