Si l'école pouvait apprendre à lire à nos enfants, nous aurions des écrivains et des lecteurs. Ce que je viens de dire n'est pas une simple boutade. Je parle de «lire», c'est-à-dire ne pas ânonner, ne pas craindre de faire circuler les mots, les expressions, les phrases, ne pas «stationner» dans les endroits interdits par le code de la bonne lecture: la prononciation, la diction, l'intonation, l'émotion, etc. Sans paniquer, sans discourir non plus. Mais lire avec «expression belle et forte» pour dire ses sentiments et ses pensées. Où donc iraient nos enfants apprendre à lire, si ce n'est à l'école où le maître et la maîtresse doivent lire les premiers, être des exemples parfaits - oui parfaits - pour faire aimer la lecture, pour faire aimer la vie? Lire, ce n'est pas un luxe, pas plus qu'une chance puisque l'école est obligatoire, c'est une nécessité au même titre que manger et boire. Continuons à rappeler quelques titres d'ouvrages présentés dans la chronique Le Temps de lire. «Had-Ezzine et autres contes», Abdelwahab Boumaaza, Alpha éditions: «Le conte éduque par l'émotion et par le réalisme des situations, et par ces dernières, si totalement imaginaires qu'elles soient dans le temps et dans le ton du récit. [...] Quoi qu'il en soit, le coup d'essai de Abdelwahab Boumaaza est prometteur.» «Cinq dans les yeux de Satan», Hamid Ali-Bouacida, Casbah éditions: «L'auteur nous explique par allusion intelligente les rêves insensés d'un écrivain d'ici, pas de là-bas, j'allais dire de l'au-delà. On comprendra la boutade lorsque l'on aura lu ses magnifiques histoires publiées sous la couverture de Cinq dans les yeux de Satan.» «Algérie, histoire d'une construction spatiale», 1960-2005. Ahmed Tessa, Editions Publisud: «Dans son étude très courte, mais très dense, technique mais lisible, Ahmed Tessa relate, tout en l'analysant, un vécu et une possibilité immédiate d'aller de l'avant à la conquête de l'espoir du citoyen algérien.» «L'Anthologie algérienne», Achour Cheurfi, Casbah éditions: «C'est de la littérature algérienne par les Algériens. La richesse de notre littérature se mesure dans le coeur du seul Algérien, auteur ou lecteur. Cet ouvrage est d'ores et déjà un magnifique instrument de travail pour tous ceux qui souhaitent, par devoir plus que par curiosité, entrer dans une oeuvre utile pour savoir, comprendre et chercher, à leur tour, ce qu'ils veulent trouver.» «Le Silence des murs», Mohammed Attaf, Alpha éditions: «L'auteur nous ramène à une sorte de vie antérieure - j'allais dire intérieure - où l'imaginaire est souvent à son comble.» «El Hadj El Hachemi Guerrouabi», Youcef Dris, Edif 2000: «Cette fois-ci, Youcef Dris nous propose une "biographie-hommage" pleine d'émotion, consacrée à El Hadj El Hachemi Guerrouabi dont il est le neveu et qu'il a longtemps côtoyé pour avoir suivi ses activités et surtout consigné de nombreuses informations auprès même de son oncle.» «Farès», Farida Sellal, Casbah éditions: «L'eau pure des yeux d'enfants. L'amour d'une mère désespérée: surmonter son impatience et attendre l'oeuvre du temps. Le récit est bouleversant. "Récit" et non "roman". Ce n'est pas une histoire, ce n'est pas une autobiographie, non plus. Il y a tout cela dans ce chant d'amour d'une mère pour son enfant dont le corps a perdu toute santé et dont le profond regard abîme une stérile et irrémissible douleur.» «La Médecine arabe dans l'Espagne musulmane», Fadila Bouamrane, Publications du Haut Conseil Islamique: «De cet important héritage dans le domaine de la recherche médicale, laissé à l'humanité par Ibn Zuhr de Séville, l'auteur médecin et universitaire, s'est tout naturellement intéressée à son traité médical Kitâb at-Taysîr fî al-Moudawât wa at-Tadbîr (Le livre de la simplification des traitements et régimes). Le lecteur francophone découvrira avec bonheur cette oeuvre exceptionnelle du grand savant arabe Ibn Zuhr (464-557 / 1072-1162).»