Tous les légumes consommés en Algérie sont ainsi produits localement. Il y a quelques jours, le directeur général du contrôle économique et de la répression des fraudes au niveau du ministère du Commerce, Abdelhamid Boukahnoun, a déclaré que son institution «se désengage» de l'envolée des prix des fruits et légumes. Et voilà, qu'aujourd'hui, plusieurs ministres dont celui du Commerce, El Hachemi Djaâboub, expliquent que «tous les produits alimentaires sont disponibles en abondance dans les marchés et il ne devrait pas y avoir de pénurie quelconque lors du mois de Ramadhan». Le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub a indiqué que «tous les produits alimentaires, produits localement ou importés, sont disponibles en abondance et ils le resteront durant tout le mois du Ramadhan». Concernant les légumes, «la production nationale assure une autosuffisance de l'ordre de 95%», a-t-il dit, lors d'une réunion avec les ministres de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté nationale établie à l'étranger, Djamel Ould Abbès, et des Affaires religieuses et des Waqfs, Bouabdellah Ghlamallah. Tous les légumes consommés en Algérie sont ainsi produits localement, à part l'ail, qui est importé de Chine. M.Djaâboub indique que «son département est allé jusqu'à décider de stocker 120.000 tonnes de pomme de terre, tellement la récolte est abondante, pour que son prix ne s'effondre pas, alors que son prix avait dépassé les 70DA le kilo l'année dernière». Le prix de la viande rouge a baissé de 5% par rapport à la même période de l'année dernière, selon lui. Quant à la viande blanche, nous nous attendons à une baisse de 10% de son prix, après la suppression de la TVA (17%) sur les aliments de volailles, décidée récemment dans la loi de finances complémentaire, indique encore le ministre du Commerce. «Les produits de première nécessité (pain, lait, semoule,...) demeurent soutenus par l'Etat qui y consacre 2,5 milliards de dollars cette année», explique le ministre. Le pouvoir d'achat du citoyen constitue le souci permanent du gouvernement, selon M. Djaâboub. Le ministre du Commerce a souhaité que «le rush des consommateurs sur les marchés la première semaine du Ramadhan, constaté chaque année, soit moindre cette fois-ci», soulignant l'importance du rôle de sensibilisation que doivent jouer, dans ce sens, les associations et celui de contrôle de la part des pouvoirs publics. De son côté, M.Ghlamallah a appelé les citoyens à être économes dans leurs dépenses. Le Ramadhan est le mois des bonnes actions, pas celui du gaspillage. Le stockage des produits en vue de la spéculation est interdit en Islam, a-t-il rappelé, en exhortant les commerçants au civisme. Cet appel a été partagé par M.Ould Abbès, qui a noté que le Ramadhan coïncide cette année avec la rentrée scolaire et sociale, ce qui fait porter beaucoup de charges aux pères de familles. Quant au secrétaire général de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa), Salah Souilah, il a affirmé que «toute hausse des prix au cours du mois de Ramadhan serait injustifiée». Tout commerçant, qui ne respecterait pas les règles, devrait être sévèrement sanctionné, a-t-il dit, affirmant également que tout est disponible dans les marchés. Les seuls produits, qui pourraient peut-être poser problème, sont le sucre et l'huile, dont la demande augmente à la veille du Ramadhan à cause des pâtissiers qui préparent des grandes quantités de gâteaux et des friandises pendant le mois sacré.