Pénurie d'eau potable, de salles de soins et d'agence postale. La moindre emplette est une véritable corvée. Les hameaux proches du village d'Aït Saâda, dans la commune de Tadmaït, comme Ikouirene et Tala Tougrast se plaignent d'un manque crucial d'eau. Les hameaux comptent plusieurs familles comme Ikouirene avec une cinquantaine de familles et dont les habitants se plaignent d'un manque d'eau récurrent. Selon des habitants de ce hameau: «On a facilement des pénuries d'eau au moins deux mois d'affilée par trimestre. Autant dire que les robinets délivrent l'eau une fois toutes les semaines, mais de manière irrégulière. On a de l'eau durant quelques jours et ensuite plus rien durant au moins un mois et cela est valable aussi bien en hiver qu'en été.» Un autre habitant du hameau d'Ikouirene affirme que «depuis 1989, on n'a jamais eu d'eau suffisamment et le supplice dure toujours. Aujourd'hui on est réduit soit à acheter cette eau au prix de 2000 DA la citerne ou alors il faut avoir un véhicule...» Les habitants de ces hameaux qui en ont gros sur le coeur disent également que si l'école élémentaire est relativement proche, elle est située à Chréa, un hameau distant d'environ 1 à 2 km. Le collège est lui aussi assez proche, situé à Aït Khercha mais les lycéens font le trajet jusqu'à Tadmaït grâce au seul microbus disponible et souvent c'est une empoignade pour monter tant la population lycéenne est importante. Il y a aussi ce centre de santé promis depuis belle lurette et qui attend sa réalisation par suite d'un problème d'accès, ce qui pénalise d'autant la population. L'unité de soins existant à Chréa est désormais le siège de la garde communale. Comme ils regrettent que l'agence postale sise à Lagounene soit toujours fermée en raison de la dégradation de la situation sécuritaire. Aussi, pour l'achat du moindre timbre postal, il faut faire le déplacement soit à Tadmaït soit à Draâ Ben Khedda. Les habitants de ces hameaux qui avaient tant souffert durant l'épopée libératrice ne comprennent pas qu'ils doivent encore souffrir en 2008. L'eau, les soins, la poste, la moindre emplette est une véritable corvée. Placés sur les flancs du Sidi Ali Bounab, les habitants de ces hameaux, et ils sont nombreux, affirment que «les pouvoirs publics semblent décidés à nous oublier. Pourtant nous ne demandons rien que le nécessaire. Une eau potable régulièrement servie, une unité de soins, une agence postale et un ramassage scolaire efficient». Faut-il dire à ces paysans sans terre que les citadins passent avant tout le monde auquel cas on encouragerait alors l'exode rural ou alors faire en sorte que les communes soient dotées en conséquence pour répondre comme il se doit aux doléances des citoyens?