L'eau n'est disponible qu'une fois tous les quatre jours. Une situation à laquelle est confrontée la population de la daïra de M'chedallah, 40km à l'est de Bouira. Plusieurs villages souffrent le martyre. La pénurie d'eau perdure, et ce, en dépit des potentialités et richesses dont recèle cette région en terme de ressources en eau. A l'absence de gestion rationnelle dans la distribution s'ajoute la dégradation des réseaux d'alimentation que les autorités locales tardent à réparer. Flegme oblige. Pourtant, de par son emplacement géographique, la daïra de M'chedallah, située au pied du Djurdjura, ne devrait pas connaître de pénurie d'eau au vu des opportunités en matière de ressources hydriques qu'elle recèle. A l'instar des six communes de la daïra de M'chedallah, d'autres municipalités vivent le même calvaire, notamment la commune d'Al Adjiba à l'est de Bouira où les citoyens se plaignent de la mauvaise qualité de l'eau. La dégradation du réseau de distribution, datant des années 70, y est pour beaucoup. Les projets de renouvellement du réseau peinent à se concrétiser. Entre-temps, les ménagères attendent toujours de voir une goutte surgir des robinets. Le même constat reste valable pour les communes de Haïzer et Taghzout, situées à quelques kilomètres au nord de la ville de Bouïra. La soif est des plus tenaces. Les communes de l'est et de l'ouest de Bouira ne sont pas mieux desservies. De la daïra de Bordj Khriss à Ridan, l'eau fait défaut. Et les responsables locaux se complaisent dans leurs fanfaronnades en vantant les grandes réalisations, notamment les deux barrages, Tilesdit et Koudiet Acerdoune devant alimenter plus d'une vingtaine de communes de la wilaya. En attendant, les gens n'arrivent à pas étancher leur soif.