Elle sera le 14 à Annaba, le 17 au Théâtre de verdure d'Alger et le 21 septembre au Palais de la culture Moufdi-Zakaria. L'interprète de musique andalouse, Behdja Rahal, est de retour pour plusieurs concerts où elle gratifiera son public de sa voix enchanteresse. Plus besoin pour elle de solliciter elle-même les institutions culturelles pour se faire programmer. Ce sont elles qui la sollicitent. Forte d'une notoriété acquise doucement mais sûrement au fil des années et eu égard à son riche et sérieux travail dans la préservation de la musique andalouse, elle est maintenant contactée pour prendre part au programme artistique du mois de Ramadhan. Avec Arts et Culture, elle est programmée pour la date du 17 septembre vu que beaucoup de gens étaient venus la voir l'an dernier mais n'ont pas pu le faire faute de places. L'office du Palais de la culture aussi l'a contactée et ce, pour la première fois. Elle se produira donc à l'auditorium du Palais de la culture Moufdi-Zakaria, le 21 septembre et précédemment à Annaba au TR régional, le 14 septembre. Pour contenter tout le monde, Behdja Rahal entend diversifier son programme artistique pour satisfaire tout le monde. «Il y aura une nouba au début du programme et un aroubi et un hawzi en 2e partie. Pour Alger il y aura deux programmes différents pour satisfaire certains fans qui aiment me suivre et revenir deux fois à mes concerts», dit -elle. Autre actualité pour notre chanteuse: un fait bien nouveau. Au mois d'octobre sortira, à l'occasion du Salon international du livre (Sila) un ouvrage aux éditions Barzakh sous le titre La voix, la plume et le plectre. «Je serai là pour quelques communications sur le sujet et ventes-dédicaces. Cet ouvrage, on le prépare depuis une année...» Ce travail a été réalisé avec le concours de Sadanne Baba Alin, celui qui traduit les textes. Il est aussi professeur de littérature arabe à Paris III et spécialiste en mouachah andalou. «Je travaille avec lui depuis quelques années. Cet ouvrage va parler de cette musique du mouachah andalou, des poètes, comment se dissèque la nouba andalouse. Ça donnera une idée détaillée aux fans, car je reçois pas mal de e-mail de la part de gens qui cherchent à connaître cette musique, on présentera aussi l'histoire de cette musique. On sait que ce livre d'art va vraiment intéresser le public. Certainement celui des libraires, etc.». Cet ouvrage, nous apprend -on sera composé d'à-peu-près 20 pages sur le mouachah et la musique andalouse, lesquelles 20 pages sont traduites en français. Deux volets au milieu desquels se trouvera un CD de mouhachate que Behdja Rahal va chanter. Ces mouachahate seront calligraphiées et la traduction faite en français. Le prix de ce livre d'art, non encore communiqué, a été étudié en commun accord entre l'éditeur et Behdja Rahal. «Il sera raisonnable. Pour être à la portée de tout le monde», souligne-t-elle. Et de préciser: «On pense déjà à le faire sortir dans les librairies et on fera de même à l'intérieur du pays, car Alger c'est bien mais il faut penser aussi aux gens qui vivent dans les autres villes.» L'interprète de la nouba fait remarquer, à juste titre, que c'est pareil pour les concerts et qu'elle n'a pas de maison de production. «Si j'avais un agent qui me suivait...En général, c'est moi qui demande a être programmée. On me répond ça ne dépend pas de nous on attend le budget du ministère de la Culture. Je pense que ce n'est pas au ministère à tout gérer, il est là juste pour contrôler justement ce qui se fait avec cet argent. La culture peut être gérée par des boîtes privées. Le ministère de la Culture est là pour contrôler et guider surtout ce travail sur le patrimoine, celui de la sauvegarde du patrimoine musical ou archéologique et faire le bilan du résultat», soutient l'artiste. Juste après le Ramadhan, Behdja Rahal compte reprendre les cours qu'elle prodigue aux amoureux de cette musique andalouse au Centre culturel algérien à Paris. En attendant, pendant le Ramadhan elle compte bien aller rendre visite aux différentes associations. «C'est là où on rencontre les élèves, les jeunes qui, comme moi, à leur âge, veulent que des artistes viennent les voir. On devient, qu'on le veuille ou pas, des références.» nous confiera l'artiste au sommet de sa forme.