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La Russie ou la rédemption du Sphinx
Publié dans L'Expression le 15 - 09 - 2008

Depuis les attentats de septembre 2001, les sentiments culturels ont dominé la raison dans l'approche à toute réflexion, et au motif principal de lutte contre le terrorisme international s'est forgée une volonté de domination, d'expansion et de mainmise sur les sources d'énergie. D'un autre côté, l'éclatement de l'URSS - «un véritable désastre» selon Poutine - et la disparition de l'idéologie qui la sous- tendait, ont permis l'émergence d'espaces indépendants naturels, en conformité avec la logique historique, mais ont favorisé également la naissance dans l'ex-Empire soviétique et en Europe centrale d'entités politiques abstraites et résiduelles, résolument soutenues par les capitales occidentales.
La disparition subite de l'ex-Fédération yougoslave en est un illustre exemple, à partir du cas de la Slovénie.La Serbie xénophobe a perdu ses valeurs morales dans sa volonté d'unité et a été «punie» par l'Occident qui l'amputa de son berceau national.
«Ce préalable grave» aura des répercussions fâcheuses dans les relations internationales, et la riposte ne s'est pas fait attendre. La Russie refuse aujourd'hui d'être considérée comme un partenaire de second ordre et revendique son statut de superpuissance.
Déjà, Moscou remettrait en cause, du bout des lèvres pour le moment, certains territoires «cédés» lors du démembrement de sa périphérie lors de la création de la CEI (Communauté des Etats indépendants), notamment dans le Caucase, prétextant la fragilité du «centre» d'antan lors de la signature des accords.
Aujourd'hui, la République fédérale de Russie s'est refaite une santé surtout aux plans économique et militaire et est farouchement disposée à en découdre après plus d'une décennie d'humiliations. Finies donc les bouffonneries d'Eltsine et les espaces politiques concédés ou abandonnés qui ont permis à Israël de s'accorder un regain d'agressivité et d'impunité, de bombarder et d'occuper l'Irak, de permettre à la flotte US un redéploiement sur toutes les mers et océans et enfin de menacer de représailles, avec mise sous scellés, tous les pays qui feraient montre de velléité et de résistance. L'Europe, de son côté, n'a pas les capacités financières et militaires de ses ambitions et s'arrime chaque jour davantage au vaisseau Otan, se permettant elle aussi de menacer l'Iran de sanctions, puis de représailles, en cas de poursuite de ses activités nucléaires militaires, tandis qu'Israël se prépare ouvertement en tant que maître d'oeuvre à une agression programmée. Une politique du deux poids, deux mesures en direction d'un peuple fier de sa culture, de son histoire, et de ses capacités innovatrices et technologiques.
L'amitié advenue soudaine et sournoise entre la Turquie et l'Arménie, le rapprochement dubitatif gréco-turc sur la question chypriote, autant d'indices, et sources d'inquiétude pour la Russie qui devrait évacuer dans la décennie prochaine sa base navale de Sebastopol. Le fera-t-elle, sachant l'importance stratégique que revêt ce port d'attache et de contrôle pour la flotte russe de la mer Noire et sa convoitise par l'Otan dans sa volonté de mainmise sur cette sous-région caucasienne?
Le Pacte atlantique repose sa doctrine sur des visées tentaculaires qui répondent à une stratégie bien réfléchie fondée sur la pénétration et l'encerclement, exhortant ainsi certains pays à sortir de la zone naturelle d'influence russe et à s'intégrer naturellement à l'Otan pour services rendus.
Pour d'autres, il sera installé sur leur territoire des radars et des batteries antimissiles terroristes mais qui mettent en danger la sécurité de la Russie et l'intégrité de son territoire. Face à ces grossières provocations, la réponse de Moscou a été au niveau de ses nouvelles capacités d'intervention et de riposte.
La Géorgie subira durablement les conséquences de sa politique aventureuse. Le régime en place, pion caractéristique de la stratégie américaine, devra répondre en premier lieu de ses actes devant son opinion publique. Tbilissi sort aujourd'hui implosée de sa confrontation avec Moscou du fait de l'inconscience politique de ses dirigeants qui ont accepté de servir de cobaye à la réaction russe.
D'un autre côté, l'Ukraine, au régime partagé, voire divisé, reçoit un avertissement sans précédent et ce ne sont pas les déclarations de Dick Cheney, sur la voie de garage, qui feront changer l'attitude du Kremlin. Pour Moscou, l'enjeu est double:
1. Les Russes démontrent qu'ils ne badinent pas avec leur sécurité, en répondant dorénavant à toute provocation,
2. Ils devront être désormais considérés comme un partenaire sur un même piédestal que Washington dans le règlement des crises internationales.
Pour confirmation, le jeu des dominos a commencé par l'annonce de manoeuvres navales conjointes avec le Venezuela dans les Caraïbes en novembre prochain. Moscou a mis un pied en Amérique latine, dans l'attente d'un retour sur la scène du Moyen-Orient et en Afrique aux côtés des grands présents. Aujourd'hui, notre pays l'Algérie, est engagé depuis l'an 2000, dans un dialogue sécuritaire en Méditerranée avec l'Otan, dont le contenu et la finalité ont été précisés lors du sommet d'Istanbul en juin 2004.Cette coopération avec le Pacte atlantique, aussi nécessaire soit-elle pour la consolidation de la paix et de la sécurité dans l'espace méditerranéen, ne doit pas être un prétexte avancé pour entraîner l'Algérie dans une option stratégique autre, qui ne répond nullement à ses intérêts.
Il est bon de se rappeler que notre pays s'est toujours inscrit dans une approche globale et équilibrée de la sécurité dans le monde et en Méditerranée, à travers une coopération politique, économique et militaire avec toute la cohérence et transparence voulues.
Le monde unipolaire a atteint ses limites, et apparaîtra sans doute et bientôt, dans les relations internationales une nouvelle partition musicale, mais cette fois à deux ou trois temps.
(*) Ancien responsable à la Commission des relations internationales du FLN


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