Après presque quatre années d'instruction, d'expertises et de contre-expertises, le procès de ce qui est communément appelé « le scandale des fausses vignettes scannées de médicaments », qui a éclaboussé en 2004 plusieurs centres payeurs de la caisse nationale d'assurance maladie (CNAS), s'ouvrira le 29 octobre prochain au niveau du tribunal d'Arzew, après deux renvois pour absence de certains responsables d'officines privées. En effet, à l'époque, le directeur régional par intérim de la CNAS d'Oran a, suite aux conclusions du rapport d'une équipe d'inspecteurs dépêchés d'Alger au début du mois de juin 2004, déposé plusieurs plaintes à l'encontre des cadres, des travailleurs, des médecins, des officines pharmaceutiques, conventionnées avec la CNAS dans le cadre de la formule dite du tiers payant, et des assurés sociaux. Les plaintes en question avaient été déposées auprès des parquets d'Arzew, d'Es Sènia et d'Oran. Selon une source proche du dossier, le chef d'inculpation retenu contre 5 responsables d'officines pharmaceutiques privées et étatiques conventionnées, plusieurs employés de la CNAS, notamment des responsables, etc., est « la dilapidation des deniers publics ». Selon toujours la même source, le préjudice financier causé au seul centre payeur d'Arzew aurait été de 9 millions de dinars.